«La révolution est un frein d’urgence»
Entendez vous ce bruit assourdissant ? C’est la barbarie qui s’accélère. Chaque jour qui passe apporte un nouveau scandale. Chaque heure qui passe aggrave la catastrophe. Chaque minute qui s’écoule sans révolte est une défaite. La machine s’emballe. Tout va trop vite. Il est temps de tout arrêter.
La génération qui a moins de 30 ans ne connaîtra pas la retraite avant la décennie 2060.
D’ici là, l’effondrement écologique ou l’implantation de dictatures fascistes paraissent des hypothèses bien plus probables que l’obtention d’une possible retraite. Les centrales nucléaires craquent, les démocraties se transforment de régimes autoritaires. Le fichage est général.
La génération de Steve et d’Adama, celle des lycéens de Mantes la Jolie et de Rémi n’aura sans doute pas le droit à une retraite dans 40 ans. Par contre, elles ont déjà les balles en caoutchouc, la pollution et la précarité.
«La révolution est un frein d’urgence» écrivait le philosophe Walter Benjamin.
Voilà la seule urgence qui vaille face à la fuite en avant de ce monde : celle de tout arrêter. De réfléchir. De détruire ce qui nous détruit.
Voilà le sens du 5 décembre et des jours qui viennent.