Dissolution du CCIF et groupes racistes armés
➡️ Gerald Darmanin, dont l’idéologie autoritaire et raciste n’est plus à prouver, a adressé le 19 novembre France une ordonnance de dissolution au Collectif Contre l’Islamophobie en France.
Nous en sommes là : accuser une association antiraciste de «complicité avec le terrorisme» et ordonner sa dissolution. Sur quels arguments ? L’intérieur accuse le CCIF d’être proche de l’islamisme radical et d’avoir eu pour membre Abdelhakim Sefrioui, islamiste mis en cause dans la campagne contre le défunt Samuel Paty. Ce qui est tout simplement faux, ce dernier n’a jamais été membre du CCIF mais… du CIF, un collectif indépendant et sulfureux, qui avait par exemple été reçu par Nicolas Sarkozy ! Le gouvernement fait semblant de confondre les structures pour instiller la peur d’un supposé islamisme radical au sein d’une association antiraciste.
Après BarakaCity, organisation humanitaire venant en aide à de nombreuses personnes – et sur laquelle une première enquête a été classée sans suite faute d’éléments en faveur d’une organisation radicale – dissoute pour l’exemple pour de simples contacts de ses membres avec des islamistes supposés, voici donc les associations de défense des musulmans attaquées. Dans le sillage de la loi sur le «séparatisme», nous sommes bien dans une islamophobie d’État.
Les prières de rues catholiques organisées chaque dimanche depuis un mois sont-elles qualifiées de «séparatisme» ? Les quartiers réservés aux ultra-riches, où les privilégiés vivent en vase clos sont-ils du «séparatisme» ?
➡️ De l’autre côté, les idées d’extrême droite sont diffusées tous les jours sur tous les plateaux télé. Il n’y a plus une grande chaîne sans son «chroniqueur» chargé de développer les idées du Rassemblement National en direct dans des millions de foyers. Et dans leur sillage, des milliers de militants d’extrême droite se radicalisent et se préparent à l’action. Plusieurs attentats meurtriers ont eu lieu ces dernières années en Norvège, en Nouvelle Zélande ou aux USA. À chaque fois les terroristes se revendiquent d’idéologues français, comme Renaud Camus qui développe l’idée de « grand remplacement », ou du groupe «Génération Identitaire».
Plus récemment, des militants néo-nazis français sont allés s’entraîner à la lutte armée sur le font Ukrainien, ou lors du conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Selon une enquête de Libération, autour de 1500 militants d’extrême droite seraient «prêts à passer à l’acte» violent en France aujourd’hui. Et sur internet, des blogs, des chaînes Telegram ou des vidéos Youtube appellent ouvertement à acheter des armes pour se préparer à la «guerre civile raciale». En toute impunité.
➡️ En interdisant des associations antiracistes tout en laissant prospérer l’extrême droite armée, le pouvoir met tout en œuvre pour une explosion dramatique : il joue au pompier pyromane.
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