Encore un acte de bravoure de la part des forces de l’ordre et des pouvoirs locaux
À Rennes hier, un collectif de soutien aux exilés avait installé une vingtaine de tentes place de la mairie en plein centre-ville de Rennes. Le collectif «Réquisition» (qui regroupe des militants du Groupe Logement du 14 Octobre, Dal Rennes, Un Toit c’est Un Droit Rennes – UTUD, Utopia 56 Rennes) entendait occuper les lieux jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée pour plusieurs familles actuellement à la rue, soit 37 personnes dont 24 mineurs. Certaines d’entre elles occupaient d’ailleurs lesdites tentes, seul abri dont elles disposent lorsqu’elles ne sont pas réfugiées dans des garages ou des halls d’immeuble. Ces derniers jours, les températures la nuit étaient négatives.
Mais c’est sans compter la rapacité malveillante habituelle de la police, qui a expulsé les familles et leur soutien de la place. Ce matin, les forces de l’ordre sont intervenue sans une once d’humanité pour dégager tout le monde. Plusieurs personnes ont été verbalisées à 135€ pour un motif inventé et les policiers ont même confisqué les tentes ! On peut difficilement imaginer plus abject. La municipalité, elle, est restée totalement indifférente, aucune solution d’hébergement n’a été proposée pour ces familles avec enfants en bas âge.
L’évènement rappelle les centaines de tentes installées à Paris en novembre dernier. Rappelez-vous : En plein hiver, les nervis de la police avaient violemment expulsé les exilés de la place de la République, s’esclaffant quand ils secouaient brutalement une tente pour en faire sortir impitoyablement un réfugié. Frappant des hommes, des femmes, des enfants pour les renvoyer démunis dans les rues sales et froides de la capitale. Jetant les tentes dans des camions-bennes avec rictus sardonique.
On pense aussi aux exilés de calais, pourchassés, arrêtés, tabassés pour avoir eu l’espoir d’une vie meilleure. Des réfugiés contre lesquels l’Etat envoie ses milices cagoulées pour lacérer leurs tentes.
Rennes compte pour plus de 8000 logements vacants, inutilisés et près de 4000 logements secondaires, seulement utilisés par des riches propriétaires à l’occasion ou des bourgeois parisiens en mal de province.
Réclamons un logement pour tous et toutes !
Face à l’inertie délibéré du pouvoir, occupons les logements vides !
Sources :