Pendant que les médias des milliardaires créent des polémiques sur l’écriture inclusive
Ces derniers jours en France, l’histoire s’accélère. En à peine plus d’une semaine :
- Des généraux d’extrême droite ont diffusé un appel au putsch pour instaurer un Régime militaire. Le tout dans un journal proche du gouvernement. Une deuxième tribune de colonels, elle aussi de nature fasciste, est parue depuis. Une troisième devrait paraître.
- Un vieillard raciste, galvanisé par le discours ambiant, a tenté de tuer une famille d’origine maghrébine à Dole, en fonçant sur le père de famille et son jardin avec son véhicule. Il ressortira libre quelques heures plus tard, et l’affaire absolument gravissime, passera dans une indifférence quasi-générale.
- Des dizaines d’armes supplémentaires ont été découvertes au sein d’un réseau néo-nazi composé de militaires. En janvier déjà, un arsenal considérable avait déjà été saisi dans ce même réseau.
- Un groupe fasciste armé s’apprêtait à passer à l’acte de façon imminente en commettant des attentats.
- Des bandes néo-nazies multiplient les exactions revendiquées dans le tout le pays, notamment contre des mosquées à Rennes et Nantes, et des locaux militants à Lyon. Sans jamais être inquiétées.
Le fond de l’air est brun comme une flaque de boue. Face à un gouvernement autoritaire et patronal, la seule alternative qui s’impose dans les esprits et les médias est une forme renouvelée de fascisme, sur les décombres des mouvements sociaux, réprimés dans le sang. Dans le climat crépusculaire, où sont les contre-pouvoirs ? Que fait la gauche, ou ce qu’il en reste ? Au mieux elle est en état de sidération, au pire elle continue à s’entre-déchirer, à «dénoncer» celles et ceux qui luttent trop fort ou différemment, et à suivre les règles d’un jeu perdant à tous les coups.