Montoir-de-Bretagne : menace sur l’estuaire, l’usine Yara placée sous « vigilance renforcée »


Pollution, risque d’accident industriel et agro-business


À quelques kilomètres de la ville de Saint-Nazaire, sur l’estuaire de la Loire, l’entreprise Yara supporte l’agriculture ultra-productiviste, fabrique des engrais azotés, dont l’usage massif pollue durablement les sols. Elle fait partie d’une liste de 13 sites industriels en France qui «font l’objet d’incidents ou de non-conformités récurrentes».

Pollution de l’air et de l’eau

L’usine du port du bassin nazaréen a été placée sous surveillance par le ministère de la Transition écologique le mardi 6 juillet 2021. En cause, des rejets de phosphore et d’azote dans le fleuve et de poussières toxiques dans l’atmosphère largement au dessus des seuils autorisés. Une pollution chronique de l’entreprise qui ne respecte aucune des maigres mesures votées par l’assemblée pour la « préservation de l’environnement ». Des mesures qui font office d’une pale poudre cosmétique dans la lutte contre la destruction du vivant. Avec ces rejets, les exploitants de l’usine font peser une menace supplémentaire sur la santé des habitants de la région.

Risque industriel

L’usine Yara est l’un des 4 sites du port classés Seveso, qui sont des installations industrielles dangereuses. Basée au terminal agro-industriel à côté de la raffinerie et du terminal pétrolier, l’entreprise produit et stocke du nitrate d’amonium, une matière potentiellement explosive. C’est cette substance qui avait été responsable de la catastrophe survenue dans la ville Beyrouth il y a quasiment un an, en Août 2020. L’explosion avait dévasté la capitale libanaise faisant plus de 100 morts et plusieurs milliers de blessés.

Cette industrie de produits chimiques, toute proche de Saint-Nazaire, pourrait faire courir sur la population du bassin un grave danger. Elle fait office de véritable poudrière au cœur de l’estuaire. Un tel scénario serait un drame environnemental et humain sans précédant. Pour rappel, c’est aussi le nitrate d’amonium qui était déjà à l’origine de l’explosion de l’usine AZF et de la déflagration à Toulouse en 2001.

Régulièrement dénoncée par des militants écologistes et des Gilets Jaunes, et face à la dangerosité du site, les autorités ont placé l’entreprise sous vigilance renforcée. «La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a demandé à ces exploitants d’élaborer et de lui remettre un plan de mise en conformité». Demande largement Insuffisante au vu des risques encourus. Après la série de catastrophes industrielles que vient de connaître le monde, les accidents de ce type ne sont pas exclus sur notre territoire.


Contre le péril imminent, mettons ces usines définitivement à l’arrêt !


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