Pass Sanitaire, mesures liberticides : des centaines de milliers dans la rue


Le début d’un mouvement de masse ?


Macron est un magicien, il a réussi à faire ce qu’aucun syndicat, parti ou association n’est parvenu à réaliser ces dernières décennies : provoquer un mouvement de masse au milieu de l’été. Samedi 24 juillet, au creux des vacances estivales, et pour la troisième fois, ce sont des centaines de milliers de personnes qui sont descendues dans la rue.

6000 à Montpellier 4000 à Bordeaux, 6000 à Nice, 3000 à Brest, entre 6 et 10.000 à Nantes… Et des milliers de personnes dans des villes de taille moyenne. Le gouvernement, même en minorant les chiffres, annonce 161.000 manifestants dans toute la France, plus que lors des premiers Actes des Gilets Jaunes ! Macron voulait une blitzkrieg sans possibilité de riposter. Il s’est trompé.

Il y a donc un mouvement populaire en France en réactions aux annonces liberticides de Macron, malgré une diabolisation médiatique ahurissante et une répression toujours très élevée. Dans les cortèges, beaucoup de primo-manifestants, de familles, de gens de tous horizons et, comme pendant les Gilets Jaunes, l’extrême droite en embuscade. Profitant d’une absence quasi-totale de la gauche, et surfant sur les peurs, l’extrême droite est même encore plus présente qu’en novembre 2018, bien décidée à récupérer ce mouvement pour les libertés.

Des mairies ont été envahies, une gare occupée, les Champs Elysées repris par des milliers de manifestants, les slogans, dans leur immense majorité, se tournaient contre le gouvernement, contre les mesures autoritaires et pour une vraie politique de santé publique. Parfois même, comme à Nantes, des embryons de cortèges Contre l’extrême droite se sont constitués. C’est un début, mais il est prometteur.

Alors maintenant, que faire ? Il y a du monde dans la rue, mais sans objectifs clairs pour le moment. Ce qui fait peur au pouvoir lors d’une grève, c’est la paralysie de l’économie. Ce qui lui a fait peur pendant les Gilets Jaunes, c’est le blocage des flux et les émeutes généralisées. Aujourd’hui, les défilés sont, pour la plupart, de grande masses errant sans but dans les centre-ville.

Il est peut-être temps d’occuper les rues dans la durée, de prendre des places, d’installer des banquets, de s’organiser pour faire reculer le pouvoir sur le pass sanitaire et tout le reste. Et de rappeler qu’on ne peut pas défendre les libertés individuelles et collectives avec l’extrême droite, ennemie mortelle des libertés.


Pour commencer, rendez-vous samedi prochain !


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