Dans Le Canard Enchaîné de ce mercredi 8 septembre, on apprend que la police de Colmar a interpellé au mois d’août un militant néo-nazi nostalgique du Klu Klux Klan qui s’apprêtait à faire exploser des bombes radioactives. «C’est la première fois en France que des policiers découvrent un projet de bombe sale aussi abouti», lit-on dans l’hebdomadaire.
Partout en France, l’extrême droite s’arme, passe à l’acte, agresse dans une quasi-impunité. Certains éléments se préparent ouvertement à la guerre civile et le font savoir. Mais bizarrement, cela ne fait pas la Une des chaînes d’informations. L’apprenti terroriste était d’ailleurs «inconnu des services». Dans le même temps, quasiment tous les militants révolutionnaires, écologistes, opposés au racisme ou à la répression sont fichés S et étroitement surveillés, sans avoir besoin de fabriquer des bombes. Rien d’étonnant avec un ministre de l’Intérieur lui-même issu de l’extrême droite.
Encore plus inquiétant, selon le Canard, la direction de la police a décidé de garder l’information secrète. Pourquoi ? Officiellement «pour ne pas créer la panique». Ah bon ? La police chercherait à éviter l’anxiété ? Pourtant, il ne se passe pas une semaine sans des outrances sur «l’ultra-gauche» pré-terroriste, la «menace islamistes», les «gilets jaunes radicalisés»…
Alors pourquoi un tel silence ici, sur des faits gravissimes et avérés ? Pour protéger, encore, l’extrême droite ? Parce que ce projet d’attentat néo-nazi ne cadre pas avec le climat politique que cherche à installer le pouvoir ? Il faudrait éviter de créer une défiance à l’égard de l’extrême droite que les médias cherchent à normaliser par tous les moyens ?