Les grands groupes de presse sont des assistés


Pillage en bande organisée pour les médias aux ordres


Médias sous perfusion

Chaque année, l’État français dépense des centaines de millions d’euros d’argent public en «aides à la presse». Pourquoi, pas, s’il s’agissait d’aider les petits médias indépendants, de valoriser la pluralité d’opinions, de faire entendre des voix minoritaires. Mais c’est absolument l’inverse.

Monopole

9 groupes de presse représentent 61% des aides directes à la presse. Donc des médias déjà puissants empochent la grande majorité de cet argent public, et sont en situation de monopole. Un cercle vicieux organisé. En 2021, les aides représentent 23,3% du chiffre d’affaires du secteur, contre 12,9% en 2008. Ces titres sont donc de plus en plus dépendants des aides, et donc de moins en moins en capacité de rester indépendants.

Cadeaux aux milliardaires

À lui seul, le groupe du richissime Bernard Arnault totalise près du quart des aides à la presse nationale ! Son beau-fils Xavier Niel, en empoche 7% pour le Monde. L’argent public sert donc à financer le bourrage de crâne gouvernemental, ultra-libéral et sécuritaire.

S’il y a bien une «pensée unique» organisée et financée c’est celle là. Des hebdomadaires de droite qui tapent constamment sur les «fraudeurs», les «assistés» et appellent à casser les retraites et précariser les emplois profitent de millions d’euros de l’État.


Bref, les patrons de presse sont des assistés, et ces aides sont un pillage en bande organisée.


Graphique : Stephane Rabut

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