À gauche Valérie Pécresse, l’héritière, issue de la bourgeoisie de Neuilly, lors de son meeting parisien le 1er décembre.
À droite un tract du groupe parlementaire rassemblement national réunissant les députés du Front national et des membres du Centre national des indépendants et paysans à l’Assemblée nationale de 1986 à 1988.
Dans les deux images un même slogan. “Le courage de dire, la volonté de faire”.
La primaire de la droite nous promettait un candidat qui gouvernerait à l’extrême droite en cas de victoire potentielle à la présidentielle. Eric Ciotti et Valérie Pécresse étaient les deux finalistes. Deux candidats neo-fascistes donc.
La candidate LR qui vient d’être investie par son parti avait promis d’incarner “un projet de rupture”. Elle disait vouloir “des circonstances aggravantes quand un délit est commis dans une zone de reconquête républicaine […] Je veux éradiquer ces zones, je veux des brigades coups de poing, peut-être même le soutien de l’armée”. Ce que Pécresse propose, ce sont des peines différenciées selon les quartiers ou d’envoyer l’armée contre la population. Une véritable ségrégation spatiale. Pour la mettre en œuvre elle souhaite modifier la constitution. Une “loi référendaire sur la sécurité intérieure et l’islamisme” autoriserait une légitime défense à l’américaine, et des condamnations automatiques pour ceux qui toucheraient aux “représentants de l’autorité”. Des mesures ouvertement fascistes.
Un programme à la pointe de politiques racistes et sécuritaires qui n’a rien à envier aux autres candidats réactionnaires.
Depuis des années, les partisans de la droite dure puisent dans le ferment idéologique du front national. Jusqu’à pomper leurs slogans. Un imaginaire moribond à l’extrême droite.