Extrême droite : attaque d’un bar « blasphématoire » et cérémonie nazie


Pendant que les médias parlent du burkini, le fond de l’air est brun


Croix gammées et torches enflammées, chants nazis

Un rassemblement de nostalgiques d’Hitler devant un étang dans le Haut-Rhin. C’était le 14 mai, une soixantaine de nazis ont rendu «hommage aux morts de Bad Reichenhall», des français qui se sont engagés volontairement dans la division SS Charlemagne. Une division de volontaires nazis exaltés qui a commis des atrocités pour le compte du Troisième Reich. À la Libération, ces SS avaient été fusillés. Ils sont considérés comme des martyrs par des groupes d’extrême droite.

Un bar blasphématoire

Un réseau néo-nazi diffuse lundi 16 mai une vidéo montrant une attaque au cœur de Paris. Les images montrent un acte d’une lâcheté totale : deux hommes, dont l’un équipé d’une gazeuse, entrent dans un bar du quartier Bastille, le premier frappe le tenancier qui est seul derrière le comptoir alors que l’autre l’arrose de gaz lacrymogène avant de partir en courant. Le motif ? Il s’agit selon les néo-nazis d’un «bar blasphématoire et obscène». Ils sont donc venus «pour corriger le gérant.» La décoration du bar comporte des statues de Jésus et de la vierge Marie, et le nom du bar est un jeu de mot banal en lien avec la religion et le vin.

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Au pays de Charlie, qui va s’offusquer d’une attaque fasciste contre un bar jugé «blasphématoire» ? Où sont les défenseurs du «droit au blasphème» et de la laïcité qui paradent à longueur de journée sur les plateaux de télévision ? Et où sont les défenseurs de la «République» et du «barrage» lorsqu’une cérémonie nazie en hommage à des SS se tient en toute impunité ?

Impunité médiatique et politique

La réponse : nulle part. Dans ce pays, deux hommes ont été tués par balle par des militants d’extrême droite armés en deux mois. Dont un sportif de renommée internationale, juste avant le premier tour des élections. Des agressions d’extrême droite ont lieu quasiment chaque semaine. Personne, dans les hautes sphères politiques et médiatiques, n’y a rien trouvé à redire. Le danger prioritaire, c’est l’alliance de partis de gauche, l’antiracisme ou les maillots de bain.


Le fond de l’air est brun. Les fascistes sont chaque jour plus décomplexés, avec l’assentiment du pouvoir.


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