Des policiers d’extrême droite à l’Assemblée Nationale


Le Canard Enchaîné du 13 juillet rappelle que le Rassemblement National a fait élire quatre anciens policiers en tant que députés :


  • Un ancien commissaire au sein des renseignements généraux. Dans un poste hautement politique, chargé de la surveillance de la population, un haut responsable était donc un militant d’extrême droite.
  • Un ancien policier porte parole d’un groupuscule syndical néofasciste encore plus radical qu’Alliance.
  • Un ancien des CRS et de la BAC, qui a été formateur, donc encadrant des nouvelles recrues.
  • Un ancien flic municipal dans des villes marquées à l’extrême droite.

La présence de ces députés rappelle que les forces de l’ordre ont voté très majoritairement pour des candidats néofascistes : le vote au sein de l’armée et de la police en faveur de Le Pen et Zemmour est supérieur à 70% selon les études. La Cinquième République a confié sa survie à des armées d’extrême droite. Ces députés s’inscrivent dans un phénomène plus vaste :

  • Yves Bonnet, l’ancien chef de la Direction de la surveillance du territoire – DST, intégrée depuis à la DGSI –, importante agence de renseignement, s’est présente aux élections régionales sous l’étiquette du Rassemblement national.
  • Gilbert Payet, est un ancien préfet, et il a été «conseiller technique et juridique» d’Eric Zemmour durant la campagne présidentielle.
  • Christophe Bay, lui aussi ancien préfet passé par différents cabinets ministériels, a été directeur de campagne de Marine Le Pen.
  • En 2017, un ancien policier fondait le groupe clandestin «Actions des forces opérationnelles», dont l’objectif est de préparer la guerre civile et d’assassiner des musulmans. Il sera rejoint notamment par un ancien gendarme et un attaché d’ambassade.

De bas en haut de l’édifice policier se trouvent des individus engagés aux côtés de partisans de la dictature, de nostalgiques de Vichy, de néofascistes. La gauche aura beau se rassurer, regarder ailleurs, imaginer une «meilleure formation» ou une «gentille» police : ces gens ont des armes. Ils ont le rapport de force au sein de l’appareil d’État. En prendre acte et en tirer les conséquences est vital.

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