?? «Mort au dictateur» : soulèvement populaire en Iran


L’Iran est un vaste et puissant pays du Moyen Orient, peuplé par 80 millions d’habitants et dirigé d’une main de fer par un régime intégriste depuis des décennies.


Il y a trois jours, une jeune femme de 22 ans, Mahsa Amini, a été tuée après avoir été arrêté par la police des mœurs pour avoir mal porté son voile. Des manifestations contre le régime ont lieu au cri de «Mort au Dictateur !». Des femmes retirent leur foulard et de nombreuses manifestations spontanées virent à l’émeute. En particulier dans la province du Kurdistan, mais la révolte se propage jusqu’à la capitale, Téhéran.

À Sari, des femmes dansent autour d’un grand feu et brûlent leur voile sous les applaudissements de la foule.

Des policiers sont chassés et doivent fuir. Des miliciens du régime sont attaqués. Le régime des Mollahs a coupé internet et envoie sa police tirer sur les manifestants. Une fillette de 10 ans a reçu une balle dans la tête à Bukan en Iran. La répression s’accentue. Plusieurs manifestants ont déjà été tués.

Malgré une répression féroce, le peuple iranien trouve la force de se soulever ces dernières années. En 2019, une précédente révolte avait eu lieu et le régime avait coupé l’accès à internet, abattant 234 personnes et en blessant 3500 autres en quelques jours. 7000 opposants avaient été arrêtés. L’un des slogans des protestataires dans les rues : «N’ayez pas peur nous sommes tous ensemble.» En 2020 des étudiants avaient manifesté spontanément. En 2021, une répression sanglante avait frappé une révolte contre la hausse des prix dans la province frontalière avec le Pakistan.

La dictature religieuse iranienne persécute son peuple et intervient chez ses voisins : elle a notamment appuyé la répression sanguinaire de Bachar El Assad en Syrie et tente d’influer sur la politique irakienne. Le soulèvement en cours parviendra-t-il a déboulonner les dictateurs ?