Macron à Pau : des policiers débarquent chez un couple pour enlever une pancarte

Des gens brandissent une petite pancarte en carton à leur fenêtre pour la venue de Macron : «Je veux pouvoir partir en retraite avant l’effondrement climatique».

Ce vendredi, Macron se rendait à Pau. La ville du sud-ouest est le fief de François Bayrou, avec qui il doit discuter de la réforme des retraites. À cette occasion, le président venait aussi assister à l’inauguration d’un nouveau centre culturel, dans le quartier du Foirail.

Avant l’arrivée de Macron, des voisins du pôle culture se sont posés à leur fenêtre, et ont brandi une petite pancarte en carton : «Je veux pouvoir partir en retraite avant l’effondrement climatique». Cette simple pancarte dans un appartement a provoqué l’effervescence des policiers sur place.

Les agents sont entrés dans l’immeuble, ont monté les étages jusqu’à l’appartement pour menacer le couple de résidents. Pour rentrer, «Les policiers ont menacé de défoncer la porte» explique le couple. Les policiers ont ajouté «si vous gueulez, on vous emmène». Tout cela n’est pas seulement une atteinte grave à la liberté d’expression, c’est aussi totalement illégal. Les forces de l’ordre n’ont pas à rentrer et menacer les gens chez eux en-dehors de tout cadre judiciaire. Encore moins pour une pancarte. À moins d’être officiellement en dictature.
Encore plus fou, la presse explique que «trois policiers sont restés avec le couple dans leur appartement» jusqu’à ce que le cortège présidentiel soit passé et que l’inauguration soit finie.

Durant les présidentielles, Macron faisait un discours dans la petite ville de Figeac. Des habitants et habitantes avaient déployé une banderole sur la façade qui surplombe la place où avait eu lieu son meeting : «Quand tout sera privé, on sera privé de tout». Les gros bras du régime étaient montés dans les appartements pour arracher la banderole.

Durant le confinement, plusieurs personnes ont été intimidées voire placées en garde à vue à Toulouse, Marseille ou Caen pour avoir affiché des banderoles ou des pancartes contre Macron à la fenêtre de leurs domiciles.

Le crime de lèse majesté est rétabli. La terreur s’installe jusque dans les appartements pour de simples pancartes. La France est un régime autoritaire qui s’aligne chaque jour d’avantage sur un modèle de type poutinien.


Une vidéo de l’intervention

Un article de la presse locale

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