C’est la magie de l’automne, l’humidité, la bonne odeur des promenades en forêt, la cueillette des champignons, les tapis de feuilles rousses… et le risque de se faire tuer par des chasseurs avinés.
La saison de la chasse est ouverte depuis le 25 septembre, et déjà…
- Un enfant de 13 ans a été touché par des tirs dans le Pas-de-Calais le 1er octobre. L’adolescent a été touché par le «tir accidentel» d’un chasseur. Le jeune homme a reçu des plombs au visage et à l’abdomen.
- Le 9 octobre une femme de 33 ans et ses deux enfants de 7 et 10 ans ont été transportés à l’hôpital de Villefranche-sur-Saône, après avoir été touchés aux jambes par des plombs sur la commune de Pommiers. Le chasseur, interpellé par les gendarmes, a confié lors de sa garde à vue avoir été ébloui par le soleil au moment où il tirait du petit gibier. L’une des règles de sécurité est pourtant de ne jamais ouvrir le feu sans clairement identifier la cible.
- Dimanche 9 octobre toujours, un cueilleur de champignons a été gravement touché par balle par le tir d’un chasseur à Vinsobres, dans la Drôme. Son pronostic vital est engagé. Le président de la société de chasse a reconnu être l’auteur du coup de feu, il est considéré comme un «chasseur accompli» et est sorti rapidement du commissariat.
- Toujours le même week-end, un père de famille près d’Angers a reçu des plombs lorsqu’il jardinait chez lui. Il raconte la mésaventure sur Facebook. Un chasseur a tiré un coup de fusil non loin de chez lui. Des plombs sont retombés alors que sa fille de trois ans profitait du jardin.
- Un autre accident de chasse dans le Vaucluse. Cette fois, c’est le chasseur lui-même qui s’est tiré dessus. L’homme de 71 ans s’est blessé au genou samedi, avec une arme chargée de chevrotines destinées au gros gibier comme le sanglier, qui lui ont pulvérisé la jambe.
Et tout cela en dix jours ! Combien d’autres drames faudra-t-il ? Le lobby des chasseurs est intimement lié à Macron, qui offre des millions d’euros de subventions à la Fédération de la chasse. L’État a donné 11,3 millions d’euros d’argent public l’an dernier, une «légère» augmentation de 23000%, baissé massivement le prix du permis de chasse, et offre au lobby toujours plus de pouvoir en échange d’un soutien aux élections.