Mardi 11 octobre, un blocus avait lieu au lycée Joliot-Curie de Nanterre, pour protester contre la réforme du Bac et la mutation forcée d’un enseignant syndicaliste, Kaï Terada. La police avait alors réprimé violemment la protestation lycéenne : 14 arrestations, un blessé à la tête par un tir de LBD. 9 lycéens ont fait 24h de garde à vue, 5 autres sont sortis après quasiment deux jours en cellule. Un scandale.
Pour légitimer cette répression contre des adolescents, les médias des milliardaires allument des contre-feux, en faisant croire qu’il s’agirait de revendications religieuses. À chaque mouvement social, le pouvoir instrumentalise l’islamophobie. Mais qui croit encore les chaînes propagandistes ?
Ce jeudi 13 octobre au matin, nouveau blocus à Nanterre. La police est de nouveau intervenue. Alors que l’ambiance était plutôt calme, les agents ont joué les gros bras, sorti des grenades. Une heure après, tout le quartier était gazé, des LBD braqués sur les jeunes.
À midi, le lycée était fermé jusqu’à lundi pour éviter d’autres tensions. Un photographe sur place raconte que «la police était très excitée (tirs de LBD grenade désencerclantes), il semblerait aussi qu’un flic se soit blessé avec son lance-grenade.»
Les lycéens sont en colère contre la direction de l’établissement qui appelle la police en cas de blocus. Ils dénoncent aussi les mensonges répandus dans Le Parisien et sur BFM TV sur les raisons du mouvement. Pour l’instant, les fake news et la violence d’État ne font pas taire la révolte légitime.
Images : in.es91 (sur Tiktok), @ArfaouiIlhem et @tulyppe (sur Twitter)