16 octobre : une battue aux sangliers a lieu près de Guingamp. Dans un champ de maïs, un tir part «par accident». Une femme de 67 ans décède peu après. Le tir venait du fusil de son propre mari.
16 octobre : un père de famille joue avec son fils de trois ans sur sa terrasse en Haute-Savoir. Une détonation retentit, une balle a touché la façade de sa maison et ricoché pour se loger dans la cabane en bois de son enfant. Un drame évité de justesse. Le père de famille rattrape le chasseur. Son arme a été confisquée.
17 octobre : 1000 chasseurs manifestent en Vendée contre le projet d’un parc national dans le Marais breton, qui leur interdirait de tuer sur la zone protégée. Des projectiles sont jetés, cailloux, fumigènes, contre des élus venus évoquer le projet. Ils doivent rester enfermés pendant trois heures dans une salle pour éviter d’être violentés. Ils disent avoir été «séquestrés». Aucun grand média n’a parlé de ce «groupuscule» violent et «ultra» qui «menace des élus» de la République. Par contre, une banque cassée lors de la manifestation contre la vie chère a tourné en boucle sur toutes les télés la veille.
18 octobre : des tirs retentissent près d’une école à Amiens. Panique générale, les enfants «apeurés et en pleurs» sont mis à l’abri. Le maire doit prendre en urgence la décision d’interdire la chasse trop près des habitations.
22 octobre : la presse évoque l’histoire de Véronique, qui a reçu un plomb sur la tête alors qu’elle se promenait en Gironde. «J’ai eu peur» dit-elle, «on a entendu un coup de feu et j’ai reçu un plomb sur la tête. Ma voisine s’est retournée et elle a vu deux chasseurs et un chien, de l’autre côté du champ de sorgho, à 60 m environ.»
23 octobre : la presse évoque le cas d’une famille en Ardèche qui a découvert le cadavre de son chien, abattu par balle dans son propre jardin. La famille suspecte fortement un chasseur.
Macron est étroitement lié au lobby des chasseurs, à qui il verse des millions d’euros de subventions publiques, et pour qui il a baissé le prix du permis de chasse. L’alcoolémie des chasseurs n’est même pas officiellement considérée comme un délit en France. Et le lobby de la chasse intervient régulièrement dans les médias pour imposer ses éléments de langage sans contradiction.