Nancy : des centaines de personnes contre la dissolution du Bloc Lorrain


Face aux dissolutions, la résistance s’organise


Un flot de banderoles et plusieurs centaines de personnes, parfois venues de loin, samedi 5 novembre dans les rues de Nancy. La marche, calme, dénonçait le projet de dissolution du Bloc Lorrain par le gouvernement.

L’association libertaire est très active en Lorraine et organise à la fois des actions de solidarité, des distributions de nourriture et des manifestations de rue. Elle anime aussi son propre média sur les réseaux sociaux. Regroupant environ 200 adhérents et adhérentes de tous les âges, le Bloc Lorrain organise des maraudes toutes les semaines à Nancy, Metz, dans toute la Lorraine, et a distribué plus de 20.000 repas depuis un an et demi.

Le collectif réalise aussi des distributions de nourriture aux étudiant-es chaque semestre et vient en aide à des familles de réfugié-es. «On fait aussi des actions environnementales» nous explique le porte-parole. Par exemple, le groupe sort ramasser des tonnes de déchets jetés dans la nature. Des initiatives salutaires, en faveur du bien commun. Le Bloc Lorrain est aussi en première ligne des mobilisations sociales : Gilets Jaunes, manifs écologistes, contre le répression. C’est cette activité qui est dans le viseur des autorités.

Le clan Darmanin tente de dissoudre l’association en prétextant que sa page Facebook «légitime la violence» ou encore que la présence de Street Medics prouverait «une véritable préparation à l’affrontement». Personne ne croit à ces prétextes, même chez les stratèges du Ministère de l’Intérieur. Comme pour Nantes Révoltée, le Groupe Antifasciste Lyon et Environ ou encore les structures de soutien à la Palestine, il s’agit d’écraser des contre-pouvoirs locaux qui agitent la vie sociale de leur ville et de leur région. Darmanin veut mettre au pas tout le pays en tapant à l’échelon local, sur les collectifs, associations et groupes actifs et dérangeants sur le terrain.

Après l’envoi de la demande du Ministère de l’Intérieur, le Bloc lorrain avait 10 jours pour prouver que les doutes des autorités étaient infondés. «Nous l’avons fait et nous attendons désormais une réponse. Si la décision est validée, nous allons perdre tous nos fonds notamment» commente Kévin, du Bloc Lorrain. Espérons que la mobilisation du week-end et le recours entamé parviennent à donner un nouveau camouflet au pouvoir en place.


Images : ink0, Olivier Thierry

La page Facebook du collectif : Le Bloc Lorrain

Faire un don à Contre Attaque pour financer nos articles en accès libre.