Jean Castex n’a jamais vendu un ticket de métro de sa vie, ni conduit un bus ou un métro, mais il vient d’être propulsé à la tête de la RATP par Macron. L’ancien Premier Ministre reçoit une fonction en or : 350.000 euros par an soit 29.200 euros par mois. 23 fois le salaire d’un conducteur de bus, qu’il cumulera avec les avantages d’ancien chef de gouvernement. Recasage 4 étoiles.
Jean Castex prend la direction de la RATP dans un contexte extrêmement tendu. Les ouvriers de la maintenance sont en grève depuis un mois pour leurs salaires, sans être écoutés. Par ailleurs, la régie de transports parisiens tourne au ralenti : la cadence des métros a été diminuée pour faire des économies, ce qui rend la vie impossible pour des millions de franciliens : quais bondés, rames surchargées, trajets encore plus longs. Difficile de rester calme. Et pour couronner le tout le Pass Navigo, l’abonnement pour prendre les transports, va être augmenté : 90 euros par mois. Pour se déplacer avec un service toujours moins bon.
Le libéralisme c’est ça : casser des services publics qui fonctionnent pour les remplacer par quelques chose de plus cher, moins efficace, avec un riche incompétent à sa tête.
Jean Castex a donc eu le droit à un comité d’accueil ce lundi 28 novembre. Au siège de la Régie de transports, à Paris, des centaines de salariés grévistes l’attendaient de pied ferme pour réclamer une augmentation salariale de 300 euros.
Des fumigènes ont été craqués et des slogans ont résonné dans le bâtiment. Les grévistes sont entrés dans les locaux et ont exigé que Castex vienne négocier. Ce qu’il n’a pas eu le courage de faire. Prochaine étape, aller le chercher chez lui ?
Images : Clément Lanot et Luc Auffret
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