Une action en réponse au «non-lieu» dans l’affaire du Chlordécone
Vendredi 13 janvier au matin, la préfecture de Martinique, à Fort-de-France, a été copieusement repeinte de couleurs vives. Immédiatement, les équipes de nettoyage ont tenté de faire disparaître les traces de l’action. Plus tard dans la journée, c’est le tribunal de Fort-de-France qui a été orné d’un grand drapeau drapeau aux couleurs de la Martinique (rouge, vert et noir) et de peinture.
Ces deux actions interviennent en pleine visite du ministre des Outre-Mer de Macron, Jean-François Carencon, et après une décision scandaleuse de la justice française à propos du chlordécone.
Après 16 ans de procédure, la justice vient de clore le dossier du chlordécone dans les Antilles suite à la plainte pour empoisonnement déposée en 2006 par les victimes de ce produit dangereux. Le chlordécone, un pesticide et insecticide ultra-toxique, a largement été utilisé dans les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique de 1972 à 1993, alors même qu’un risque cancérigène est déclaré dès 1979 par l’Organisation Mondiale de la Santé. Il a contaminé l’environnement et quasiment toute la population des Antilles, où les taux de cancer sont anormalement élevés. La justice a estimé que les faits étaient «prescrits».