Mouvement social et répression : quelques conseils

Un mouvement social massif et de plus en plus déterminé monte partout. Nous sommes des millions dans les rues, les facs sont en lutte, les syndicats appellent à la grève générale début mars. La victoire est à notre portée. C’est réjouissant, mais le combat s’annonce rude. Le pouvoir est aux abois et utilise, comme toujours, la répression.

Sans pour autant paniquer, il est préférable d’avoir quelques principes de base en tête lors des prochaines manifestations et actions, voici quelques conseils illustrés :

Se protéger de la police

Comment se protéger des agressions de la police et de la surveillance : avoir de quoi préserver ses yeux, ses poumons, avec des masques. Des parapluies ou des banderoles solides permettent de mettre en sécurité tout un cortège, c’est utile. Penser à protéger son anonymat, car les caméras et les mouchards sont partout. Essayez d’avoir un binôme en manif, un.e ami.e avec qui rester, pour ne pas se retrouver isolé.e.

Connaître l’armement auquel on fait face

Bien connaître les armes utilisées par les forces de l’ordre pour mieux s’en prémunir. Savoir reconnaître un LBD, les différents types de grenades, les différents corps de répression. Ne surtout pas ramasser une munition qu’on ne connaît pas et qui pourrait être explosive. Savoir qu’on peut éloigner des palets de lacrymogènes (attention, c’est chaud).

Connaître ses droits

En cas d’interpellation, connaître ses droits et la procédure pour ne pas se faire avoir et moins stresser. Ne rien déclarer sauf son identité, tout ce que vous direz sera utilisé contre vous ou d’autres camarades. Exiger un avocat – qui sera présent à l’audition –, il faut donc avoir quelques noms d’avocats en tête.

Demander aussi à voir un médecin, surtout si vous avez été violenté par la police. S’armer de patience, la garde à vue peut durer jusqu’à 48 heures sous certaines conditions, faites de l’exercice, respirez, dormez. La plupart du temps, c’est beaucoup moins long.

En cas de comparution directement après la garde à vue, refusez d’être jugé immédiatement, ce sont des audiences expéditives où les peines sont plus lourdes. Et surtout, préparez un dossier avec quelques papiers officiels attestant d’un domicile, d’un boulot, d’études, que des proches pourront donner à votre avocat. Ça évite parfois de passer par la case prison.


Pour autant, n’intériorisez pas la répression. La première victoire de la police se joue dans les têtes : faire suffisamment peur pour empêcher d’agir et paralyser. Nous sommes très nombreuses et nombreux : si les initiatives se multiplient, que les cortèges sont solidaires, le pouvoir ne pourra pas réprimer tout le monde.


Quelques conseils plus développés dans notre dossier dédié.

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