Les responsables politiques ont des noms et des adresses
Deux sénateurs de la Haute-Loire, Alain Cigolotti (UDI) et Laurent Duplomb (LR), ainsi qu’une sénatrice de Meurthe-et-Moselle, Véronique Guillotin (Parti radical, qui a soutenu Macron) ont été privés d’électricité ce week-end.
Pour les sénateurs de la Haute-Loire, leur contrat d’électricité a été résilié à leur insu. «Vendredi matin, à notre réveil avec mon épouse, nous avons constaté que n’avions plus d’alimentation électrique, avant de nous rendre compte que nous étions les seuls dans cette situation autour de nous» explique l’un d’eux. Une coupure ciblée, nette et sans bavure.
Pour la sénatrice Véronique Guillotin, il s’agit d’une action sur son compteur qui, dit-elle, «a privé d’électricité ma permanence et mon domicile en bloquant par la même occasion l’accès toute la nuit».
Un syndicaliste de l’énergie assume ces coupures ciblées, parce que ces élus «se sont positionnés pour la fin des régimes spéciaux» tout en préservant leur propre régime spécial très avantageux de sénateur, qui leur permet de toucher des milliers d’euros de retraite à vie après seulement quelques années de mandat. Le syndicaliste ajoute que «d’autres situations identiques ont eu lieu au plan national».
Alain Cigolotti s’insurge : «Il est inadmissible de mélanger la vie législative et la vie personnelle». C’est au contraire exactement ce qu’il faut faire. Les décisions politiques, par exemple la casse du code du travail, les lois répressives, le recul des retraites, ont un impact dans nos vies personnelles. Les choix politiques des élus provoquent des maladies, des accidents, des morts.
Il n’y a aucune raison que les députés et sénateurs n’aient pas à assumer leur choix. Les responsables de l’offensive anti-sociale ont des noms et des adresses, et les syndicalistes de l’énergie les connaissent…