«Les français vont voir des nouvelles images extrêmement violentes» : c’était l’annonce de Darmanin vendredi soir, sur la chaîne d’extrême droite Cnews. Le ministre de l’Intérieur savait exactement ce qui était prévu le lendemain à Sainte-Soline : une partie de ball trap destinée à briser physiquement et moralement les réseaux écologistes et anticapitalistes, en plein mouvement social.
Sur place, les 30.000 personnes ont pu atteindre le site de la mégabassine sans encombre et dans la bonne humeur. Mais une fois devant, ce cratère en terre battue où il n’y avait absolument rien à casser et qui n’était même pas spécialement un enjeu stratégique était transformé en camp retranché préparé par la gendarmerie. Malgré l’immense détermination et le courage sans faille des anti-bassines, c’était une place imprenable, destinée à tuer.
Pendant des heures, la bassine devient un champ de tir et de désolation. Grenades tirées par des blindés, assauts de gendarmes en quad qui tirent à vue, détonations constantes, hélicoptères et drones dans le ciel. Un mauvais film dystopique. Plusieurs kilos de C4 ont explosé dans les champs de Sainte-Soline le 25 mars.
5000 grenades ont été tirées en quelques heures. Plusieurs personnes sont mutilées, et un homme est toujours dans le coma avec un pronostic incertain. Des milliers de personnes sont choquées.
«Les français vont voir des nouvelles images extrêmement violentes». C’était la promesse de Darmanin, qui avait déjà écrit le scénario. Pendant que l’intégralité des médias et de la classe politique pleurniche pour deux camions de gendarmerie brûlés, faites voir et savoir ce qu’il s’est passé à Sainte-Soline.
Images : Clément Lanot, Partager c’est sympa, Luciole média, Blast, Bismuth Back, France 3, NRCP, Duquenne
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