Nantes, 24 avril : casserolade et lacrymos

Nouvelle casserolade lundi soir à Nantes, comme partout en France, pour commémorer la première année du deuxième quinquennat de Macron. À La préfecture, environ 500 personnes partent en cortège. Immédiatement, la foule se heurte à un dispositif policier rue de Strasbourg : la bac cagoulée bloque la rue. La milice d’extrême droite, intégralement vêtue de noir, appelée CRS8 est encore déployée dans la ville.

On comprend qu’il ne sera pas possible de déambuler joyeusement dans tout le centre comme jeudi dernier. La préfecture a encore choisi la stratégie de la tension.

Dans la foule, des gens de tous âges, des sourires, des tambours, des sifflets, des casseroles : il y a de tout pour faire du bruit. Les slogans sont repris en rythme par le tintement des percussions. Même le mobiliser urbain est utilisé !

Place du Bouffay, premier coup de pression policier pour empêcher la manifestation de simplement passer dans les petites rues. La foule est mise en joue par un LBD, la BAC bloque l’autre côté de la place. Quelques mètres plus loin, plusieurs grenades lacrymogènes sont tirées. Rue de Strasbourg, nouveau face à face avec les forces armées, pourtant l’ambiance est on ne peut plus paisible. Les gens s’assoient devant les CRS, chantent, il y a un député de la France Insoumise.

Le cortège repart, toujours talonné par les forces de l’ordre, désormais plus nombreuses que les manifestant-es. Retour à la préfecture. Deux barrières sont posées sur la route. Des gens restent pour chanter : un petit groupe d’une quarantaine de personnes.

On apprendra plus tard que la police les a chargé vers 22h30 en frappant une personne pour l’arrêter et en tirant une balle en caoutchouc dans l’entrejambe d’un manifestant, le blessant gravement. Plus de précisions à venir.

Même dans les manifestations les plus calmes qui soient, la police mutile. La terreur fasciste imposée par l’État à Nantes doit cesser.


Reportage photo : Oli Mouazan

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