Lundi 8 mai, jour de commémoration de la chute du Troisième Reich et de la fin de la seconde guerre mondiale. Macron a d’abord défilé tout seul, entouré de flics et de barrières, sur les Champs-Élysées déserts. Il s’est ensuite rendu à Lyon, ville phare de la Résistance au nazisme pour faire un «bain de foule»…
Sur place, la population lyonnaise l’a accueilli comme il se doit : en prouvant que la résistance est toujours là, contre lui, dans la rue. Au moins 5000 personnes se sont rassemblées en un temps record, malgré une ville transformée en bunker, des interdictions de manifester et les barrages de CRS. Le cortège composé de syndicalistes, de jeunes, d’autonomes, a été bloqué et gazé, mais il a réussi à défiler, se reformer, affronter la police. Bref, à tenir la rue !
Des barricades ont été érigées, la mairie du 3ème arrondissement a été forcée, le centre des finances publiques et des banques ont été cassées. La détermination du cortège est restée intacte toute l’après-midi, malgré les assauts continus des forces de l’ordre. Pendant ce temps, Macron a fait sa commémoration dans son coin, isolé derrière des centaines de flics.
Rappelons que nous devons la plupart des avancées sociales au sang versé par les résistant-es, qui ont imposé, au moment de la Libération, des mesures de partage des richesses au patronat qui était déshonoré par la collaboration.
Lyon a donc rendu un hommage en actes à l’héritage de la Résistance ce 8 mai. La ville, qui subit pourtant une forte répression et une présence fasciste très violente depuis des années, s’impose ces derniers mois comme un bastion de la contestation populaire.
Images : @bismuthback69, Groupe Antifasciste Lyon et Environs, presse locale