Le gouvernement aggrave la crise du logement

Quelques titres de la presse sur l'aggravation de la crise du logement.

Le rapport de l’Union sociale pour l’habitat (USH) est paru vendredi 12 mai et parle d’une «situation inédite». Fin 2022, le nombre de ménages en attente d’un logement social a atteint 2,42 millions, un niveau qui n’a jamais été aussi élevé. C’est une hausse de 7% par rapport à 2021. La crise du logement est profondément installée en France et les loyers continuent d’exploser.

Que fait le gouvernement pour régler le problème ? Il facilite les expulsions ! Le 2 février dernier, le Sénat adoptait la loi «anti-squat» du député macroniste Kasbarian. Une batterie de mesures contre le droit au logement. Cette loi élargit les droits des propriétaires et facilite les expulsions tout en renforçant les sanctions pénales pour les occupant-es. Elle vise à accélérer les procédures d’expulsion en généralisant des expulsions expéditives conduites par le préfet et la police.

Un volet consacré à «la protection de la rente locative» permet aux propriétaires de résilier un bail unilatéralement lorsque des locataires sont en situation d’impayés de loyers, en accélérant les procédures d’expulsion. Il suffira d’un retard de paiement pour être menacé d’être jeté à la rue. Avec l’inflation et l’explosion de la précarité, cette loi est criminelle. Toutes les associations impliquées sur le droit au logement évoquent un loi qui va «fabriquer des SDF».

Rappelons que trois millions (3.000.000 !) de logements sont vacants en France, et que le nombre de logements vides explose. Il est passé de 1,9 à 3 millions entre 2006 et 2019, soit une hausse considérable de 55%. Près d’un logement sur 10 en France est aujourd’hui vide alors qu’il est de plus en plus dur de se loger dans les grandes villes ! 560.000 logements sont inoccupés dans les grandes villes. 117.000 à Paris, 36.000 à Marseille, 24.000 à Lyon, etc …

En France, 3,6 millions de personnes sont considérées comme «mal logées» : 900.000 n’ont pas de logement personnel, et le reste vit dans des conditions difficiles, manque de confort, surpeuplement, ou en situation précaire. Ces 20 dernières années, le prix des loyers est devenu une dépense écrasante dans les budgets, rendant la vie de plus en plus difficile.


Que faire face à cette situation ? Soutenir les lieux occupés, organiser des réquisitions collectives de bâtiments vides ou, comme chez nos voisins espagnols, organiser des «grèves des loyers» à grande échelle…


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Une réflexion au sujet de « Le gouvernement aggrave la crise du logement »

  1. Sur Nantes , si l’on touche 1254euros net par mois ,sans crédit en cours, et qu on est seul.. aucune agence (ni particulier) n accepte de vous louer un bien au dessus de 418e …. hors à 450/550euros il n y plus que des chambre chez l habitant ou studio de 18/20m2… en dessous on peut louer un garage, et après 11 ans d attente sur liste HLM je pense qu il n y a plus d espoir

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