Le Canada est en proie à de violents incendies qui provoquent une pollution toxique sur les grandes villes nord-américaines
En haut de l’image, la photographie apocalyptique du film dystopique Blade Runner 2049, de Denis Villeneuve. Cette fiction fait suite au précédent opus du réalisateur américain Ridley Scott sorti en 1982. Sur terre, la quasi-totalité de la faune a disparu. Un smog perpétuel couvre la ville tentaculaire de Los Angeles sur la côte ouest américaine.
La surexploitation des ressources, la pollution, les guerres nucléaires et le réchauffement climatique ont rendu la planète inhospitalière. L’air est devenu irrespirable. La population est invitée à migrer vers des colonies sur d’autres planètes tandis que les humains ont créé des animaux artificielles et des androïdes à des fins d’exploitation.
En bas, le screen d’une webcam offrant un plan large sur Manhattan. Un brouillard dense et orange encombre la ville de New-York. Depuis plusieurs jours de lourdes vapeurs toxiques embaument l’air des grandes villes nord-américaines. Les fumées de plus de 400 incendies incontrôlés de feux de forêts au Canada ont enveloppé les villes de Montréal, Ottawa et Toronto ainsi que la plupart des grandes métropoles du nord-est des États-Unis. Les feux canadiens ont brûlé plus de 3,8 millions d’hectares depuis le début de l’année. Un chiffre ahurissant.
Dans la cité de la grosse pomme, les autorités invitent les 8 millions d’habitant-es à limiter leurs déplacements, à porter un masque en plein air et à se confiner chez soi si possible. Selon un article des Échos « un indice de mesure de [pollution aux] particules fines est passé dans le rouge sombre à 413 sur 500 en milieu d’après-midi ce mercredi. Un niveau qualifié de «dangereux» par AirNow ». Les vols aériens sont annulés. Des incendies menacent aussi certains États américains dans les prochains jours, notamment la Pennsylvanie et le New Jersey. En cause, des risques de foudre sèche alors que des épisodes orageux sont à prévoir dans la région.
Chaque été nous offre désormais son lot d’ambiances crépusculaires, d’atmosphères suffocantes. La saison des feux ne fait qu’à peine commencer. Les sécheresses et les canicules augmentent en fréquence et en intensité. La biodiversité s’effondre et nous vivons la 6eme extinction de masse. La banquise fond, les forêts brûlent. Les guerres entre puissances impérialistes font rage.
Le capitalisme ne nous a offert que barbarie, tristesse et désolation, nous entraînant vers une mort certaine. La réalité a largement rattrapé la fiction. Tirons-en les conséquences. Il n’est jamais trop tard pour tirer le frein d’urgence : la catastrophe est déjà là, raison de plus pour se débarrasser au plus vite du capitalisme afin d’en limiter les ravages et reconstruire une société plus juste.