Une première étape ?


Interview surréaliste et obscène chez RTL. Ce média très à droite donne la parole à des policiers marseillais qui se sont mis en arrêt pour soutenir l’équipe de la BAC mise en cause pour avoir torturé et tenté d’assassiner Hedi, jeune homme qui rentrait du travail le 1er juillet à Marseille.


Pour rappel, pas moins de quatre caméras ont filmé les agents lui tirer dans la tête à seulement trois mètres de distance, avant de le traîner dans une ruelle pour le tabasser, puis l’abandonner agonisant. Les policiers en arrêt ne comprennent pas que leurs collègues soient poursuivis pour de tels faits. Pour eux, c’est le fonctionnement normal de leur profession. Et après avoir posé des milliers d’arrêts maladie illégaux, ces policiers s’insurgent que leur hiérarchie envisage des retenues sur salaire les jours d’arrêt. Bref, les policiers en roue libre ne comprennent pas qu’ils faille obéir à la loi, et les médias leur donnent la parole.

Mais l’interview de RTL donne une touche d’espoir. Un policier marseillais déclare : «On fait le strict minimum et on ne sort plus le LBD du placard, ni les grenades défensives. Si on a un individu trop menaçant à interpeller, tant pis, on fera marche arrière». Le degré de fascisme dans la police est tellement élevé que l’arrêt de tirs d’armes de guerre sur des civils est présenté comme une menace ! Alors que c’est une bonne nouvelle, si elle est vraie, ce dont on peut douter.

Un syndicaliste Alliance ajoute : «Pour l’utilisation du Flash-Ball, c’est clair qu’il y aura un avant et un après, l’affaire Hedi va marquer une rupture» et un autre de l’UNSA précise : «les policiers craignent désormais qu’en cas d’utilisation de leurs armes, ça se retourne contre eux». Ces agents prouvent que c’est bien l’impunité qui provoque l’explosion des crimes policiers. Ils démontrent aussi que le rôle de la police est fondamentalement nuisible : ses violences ne manquent qu’aux possédants et aux puissants qu’elle défend.

Tant mieux. Ces armes mutilantes ont détruit des dizaines de vies ces dernières années. La mobilisation contre l’impunité et les dénonciations de cet arsenal scandaleux doivent continuer et s’amplifier. Les policiers porteurs de LBD doivent systématiquement être pointés du doigt, avoir honte, craindre l’usage de ces armes.

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