Morandini, c’est l’incarnation humaine de la télé poubelle : reportages mensongers et racoleurs, stupidité revendiquée, déplacements à Nantes et ailleurs avec ses caméras pour monter en épingle «l’insécurité» dans des rues désertes…
Ce présentateur de la chaîne d’extrême droite Cnews vient d’être condamné une deuxième fois, avec inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles, après s’être fait passer pour une certaine Catherine, directrice de casting qui signait ses mails «maman», afin de recruter de jeunes hommes pour jouer dans une fausse série. L’objectif ? Faire venir les proies dans son bureau pour de faux entretiens et leur demander de se masturber. Auparavant, il avait demandé des images de masturbation et d’organes génitaux à ses victimes. Il vient d’être condamné pour harcèlement sexuel et travail dissimulé. Il avait été condamné pour corruption de mineurs en décembre dernier, certaines de ses victimes étant adolescentes.
Malgré cela, il reste en place chez Bolloré. Cnews maintient son émission au nom de la «présomption d’innocence», même avec deux condamnations. La chaîne a une définition de l’innocence assez large, puisqu’une autre star de la chaîne, Eric Zemmour, candidat en 2022, a aussi été condamné pour des propos racistes et est accusé par 8 femmes de violences sexuelles. Ce qui n’a pas empêché Cnews de mener une intense campagne en sa faveur.
Cette présomption, en revanche, ne s’applique pas aux victimes de violences policières. Le jeune Nahel, exécuté le 27 juin dernier par un policier, n’a jamais été condamné. Pourtant Cnews a répété en boucle qu’il était «connu» de la police, insinuant qu’il avait ainsi mérité sa mort. Et ce procédé visant à salir des victimes est systématique sur la chaîne. De même, alors que deux écologistes étaient dans le coma après avoir reçu des tirs de gendarmes à Sainte-Soline, Cnews insistait sur le fait qu’ils étaient «fichés S». Une fiche n’est pas une condamnation, juste le signe que la police politique surveille une personne.
Chez Bolloré, les fascistes condamnés sont innocents et les victimes de la répression coupables.