L’entreprise Safran est une multinationale aéronautique et militaire française. Elle travaille notamment avec la firme israélienne Elbit pour concevoir des drones de guerre. Safran est issue d’une société ayant produit, dès la première guerre mondiale, les moteurs pour les tout premiers avions de guerre.
Le siège social de Safran a été repeint en couleur vive dans la nuit de jeudi à vendredi, en solidarité avec la Palestine, et contre le militarisme. Un tag «Désarmer la guerre, Free Palestine» est apparu sur la façade. Voici le communiqué diffusé par les activistes :
«Depuis deux mois, l’État d’Israël exerce une vengeance indiscriminée sur la population palestinienne à Gaza et en Cisjordanie.
Face au massacre du peuple palestinien par l’État d’Israël, nous avons toutes et tous la responsabilité d’exiger un cessez-le-feu immédiat et à terme la libération de la Palestine de l’occupation israélienne.
Rappelons la responsabilité criminelle du gouvernement Macron, de la classe politique, des entreprises qui font des bénéfices grâce à cette production de mort et des travailleur.euse.s de ces secteurs de pointe : la France a exporté l’équivalent de 34 millions d’euros de matériel pour l’armement à Israël au cours de l’année passée. Nous avons dans ce sens rendu une visite, dans la nuit du 7 au 8 décembre, au centre de recherche Electronics & Defense de l’entreprise Safran à Malakoff [dans le département des Hauts-de-Seine], fleuron de l’armement made in France. Nous avons repeint leur façade et déclaré notre solidarité avec la lutte des palestinien.ne.s.
Nous en appelons à l’expression d’une solidarité concrète au côté des habitant.e.s endeuillé.e.s de Palestine, à des actions antimilitaristes ciblées contre ceux qui se gavent en vendant des armes, afin d’affirmer notre refus, donner une forme à l’espoir d’un monde libéré des guerres et des nationalismes. Nous en appelons au réveil du monde syndical français ; que celui-ci suive l’exemple de ses camarades anglais, italiens, écossais qui ont répondu présents à l’appel des syndicats palestiniens, en bloquant des sites de production d’armements et en appelant à des grèves, car c’est en premier lieu les travailleur.euse.s qui ont la force d’arrêter la production !
Lutter contre le génocide en cours, ici et maintenant, c’est avant tout maintenir la possibilité d’une révolution mondiale et s’assurer que les générations futures n’auront plus jamais à connaître l’infamie de ces semaines passées.
Désarmons les guerres !
Arrêtons d’armer Israël !»