Après le livre nazi et la torture dans les écoles de police : baston à la hache lors d’une soirée alcoolisée entre flics
Paris, mardi 5 décembre : une soirée est organisée dans les locaux d’une caserne d’une des compagnies d’intervention de la capitale. Un pot de départ pour fêter la mutation d’un agent de la compagnie qui quitte ses fonctions pour rejoindre la CRS8.
En juillet 2021, le ministre de l’intérieur annonce en grande pompe la création d’une nouvelle unité de CRS, la CRS8. Gérald Darmanin la présente comme une “unité d’élite”, spécialisée dans le maintien de l’ordre et la lutte contre les violences urbaines. En réalité, ce n’est qu’un nouvel escadron ultra-violent supplémentaire créé par le gouvernement pour mater la population. À Mayotte, dans les quartiers populaires ou encore lors des manifestations contre la réforme des retraites, partout où il faut terroriser et rendre docile, vous trouverez ces policiers vêtus de noirs, cagoulés, gilets tactiques sur le buste, casques anti-émeutes et armes de guerre à la main, pour répandre la violence contre-insurrectionnelle. Fuite en avant sécuritaire sans limite.
Revenons-en donc au pot de départ. Les flics commencent la soirée et vont boire des quantités énormes d’alcool fort toute la nuit. Pendant la petite sauterie de la compagnie d’intervention, le policier sur le départ pour la CRS8 se voit offrir deux hachettes par ses collègues, qu’il collectionne. Ces agents assermentés de l’État ont l’idée de génie de simuler un combat de hache, une mise en scène type médiéval. Mais il y a un problème, les agents sont bourrés comme des gros lardons. L’un d’eux frappe le futur CRS d’élite à l’abdomen et tranche littéralement dans le gras du policier.
Vers 6h du matin, c’est la panique à la Direction de l’Ordre Public – la DOPC. Elle apprend que l’agent est gravement blessé avec une plaie béante de 10 cm de profondeur, nécessitant l’intervention du Samu pour transporter l’homme en urgence absolue à l’hôpital. La blessure nécessitera une opération chirurgicale et 35 points de suture. Quand les gradés se rendent à la caserne, ils constatent les dégâts. Les bouteilles d’alcool sorties hâtivement hors des locaux de police dans la rue, du mobilier et des véhicules dégradés ainsi que les tâches de sang encore visibles, essuyées à l’arrache.
Le 30 novembre, une vidéo tournée dans une école de police montrait des gradés torturer des élèves policiers en leur infligeant un simulacre de noyade et d’étouffement tout en les frappant. Quelques semaines plus tôt, dans la même école de police, un futur policier paradait avec le livre d’Hitler Mein Kampf, avant de valider son cursus avec les félicitations sur sous-préfet.
Il faut bien se rendre compte de la gravité de la situation. Ces personnes radicalisées et inféodées aux idées néo-fascistes sont armées avec la bienveillance de l’État. Ces individus sont des dangers publics. Ici, il s’agit en principe de “l’élite” de la Police Nationale. Imaginez dans les autres services !