Cet événement ne fera pas la Une des Journaux Télévisés, on ne parlera pas «d’ensauvagement», «de montée de l’insécurité» et de «laxisme de la justice». C’est normal : en France, les violences d’extrême droite explosent mais sont passées sous silence.
Les fait ont eu lieu dimanche 17 décembre au petit matin devant un bar lyonnais. Un groupe d’une dizaine d’individus d’extrême droite a passé à tabac deux personnes d’origine maghrébine en leur criant «Sales bougnoules, bientôt, il n’y aura plus de Musulmans en France».
Des violences en réunion racistes qui auraient pu causer la mort des victimes. Pourtant, un seul agresseur a été arrêté : Marc B., 32 ans. Visiblement, la police n’a pas fait de zèle pour retrouver les auteurs. Cet homme a été condamné à une peine de six mois de prison à domicile avec bracelet électronique, ce mardi 19 décembre.
Plus choquant, une des victimes, qui était présente à l’audience, a reconnu ses agresseurs dans la salle du tribunal : des copains de Marc B. venus le soutenir. Il a déclaré à la barre, «il y a des gens dans la salle qui étaient présents ce soir-là», en désignant quatre personnes assises dans la salle de comparutions. Ils n’ont évidemment pas été inquiétés.
Les pouvoirs publics ont laissé l’extrême droite transformer Lyon en terrain de jeu pour ses groupuscules les plus violents. On ne compte plus les attaques et actes de terreur fasciste à Lyon, où plusieurs de leurs locaux ont pignon sur rue. Dimanche 29 octobre, les supporters lyonnais du groupe Mezza Lyon ont fait des imitations de singe et des saluts nazis destinés aux supporters marseillais, avant la rencontre entre l’OL et l’OM.
En novembre, des étudiants étaient poursuivis par un groupe d’extrême droite, recevaient des projectiles avant d’être tabassés dans une rue du vieux Lyon. Le groupe agissait depuis la Traboule, le local du groupuscule identitaire «Les Remparts». Cette attaque a eu lieu quelques heures seulement après l’attaque armée d’une soirée de soutien à la Palestine par des fascistes. Ici encore, impunité totale.
En janvier 2022, l’agression raciste d’un commerçant au cri de «sale bougnoule» avait été étouffée : l’agresseur avait des liens avec la police municipale lyonnaise, qui l’avait couvert. L’homme passé à tabac, un quinquagénaire, avait notamment eu le nez cassé et une lèvre déchirée.
2 réflexions au sujet de « «Sales bougnoules» : lynchage raciste à Lyon »
Le Facsisme est le garant des multinationales et de leurs actionnaires. Le facsisme permet à la bougoisie de détruites nos vies et la planète sans soucis de sursaut populaire.