«Le bombardement de Gaza est l’un des plus intenses de l’histoire de l’Humanité» déclarait Rony Brauman de Médecin Sans Frontières le 20 décembre. En effet, ce massacre de masse, mécanique et organisé, est comparable à l’anéantissement de Grozny durant la guerre de Tchétchénie ou aux bombardements les plus intenses de la Seconde Guerre Mondiale.
Sauf qu’à Gaza, c’est sur un territoire totalement assiégé où la population n’a nulle par où s’abriter. Ce qu’il se passe avec le soutien de nos dirigeants est une page noire de notre histoire. Quelques chiffres donnent un aperçu de l’épouvantable carnage en cours :
- Le 19 décembre, au moins 19.667 palestiniens avaient été tués depuis le 7 octobre. C’est un chiffre minimum, car une grande partie des corps sont encore sous les décombres. Guillaume Ancel, analyste militaire, parle lui d’environ 30.000 morts.
Sachant que la population de la bande de Gaza est d’un peu plus de 2 millions d’habitants, cela fait près de 1% de la population totale ! Toutes les familles, tous les immeubles comptent des défunts.
Ces derniers jours, des assassinats par balles de civils arrêtés sont signalés dans le nord de Gaza.
- 52.586 palestiniens ont été blessés. Cela représente environ 2,5% de la population de Gaza. Un immense cortège d’estropiés, de mutilés, de défigurés, dont une partie qui mourra de ses blessures.
- Un rapport de l’ONU paru ce 21 décembre indique que plus de 570.000 personnes à Gaza souffrent de famine à cause des conséquences de la guerre. Cela représente 25% de la population. Une famine de masse consciente et organisée par une armée coloniale.
- Si l’on rapportait ces proportions à la population française, cela ferait 680.000 morts et 17 millions de français affamés ! Pour rappel, toutes morts confondues, la France a perdu 567.600 vies à cause de la seconde guerre mondiale, de 1939 à 1945. À population égale, Israël a davantage martyrisé les gazaouis en seulement 2 mois et demie que l’occupant nazi et les bombardements alliés en 6 années ! Et nous sommes encore traumatisés 80 ans après.
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