Gérard Larcher est un professionnel de la politique depuis 1983, soit 40 ans. Sénateur depuis 1986 puis président du Sénat depuis quasiment 15 ans, il est payé 15.735€ par mois dont une partie non imposable. Il dispose d’une voiture de fonction, d’un chauffeur, de cuisiniers, de voyages en train et en avion gratuits, plus une généreuse enveloppe pour rémunérer des assistants.
La République et la démocratie, il connaît : ça lui remplit le ventre et le portefeuille depuis plusieurs décennies. Gérard est le Second personnage de l’État dans l’ordre protocolaire : cela veut dire que si Macron était empêché d’exercer, il deviendrait Président.
Le 6 décembre dernier, Gérard insultait Mélenchon en s’écriant «ferme ta gueule» avec l’approbation souriante de journalistes. Précédemment, il n’avait pas de mots assez dur contre les mouvements sociaux, estimant qu’il fallait réduire les dépenses sociales. Avec ses congénère, Gérard n’hésitait pas à dénoncer les manifestations, estimant qu’elles portaient atteinte à la République, qu’elles étaient composées de casseurs et autres ultras qu’il faut réprimer au plus vite.
Dans le cas des agriculteurs, c’est très différent. Gérard est allé faire le show derrière un tracteur en déclarant que «hausser le ton» fait «partie du débat démocratique».
Après une telle annonce, que plus personne ne se désolidarise des actions en manifestation, que plus personne ne dénonce les sabotages et les grèves sauvages en prétextant que ça “décrédibilise” la lutte et autres jérémiades destinées à se soumettre aux injonctions médiatiques.
C’est Gérard qui l’a dit : attaquer des préfectures, brûler des bâtiments et poser des bombes, c’est du débat démocratique. Gérard vient d’autoriser tout le monde à «hausser le ton» face aux mesures impopulaires, au 49.3 et à la répression.
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