Des groupes casqués qui s’affrontent de part et d’autre d’une barricade protégeant un camp fortifié : ce sont les images hallucinantes de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) ces deux dernières nuits.
Depuis quelques jours, comme dans de nombreuses universités aux États-Unis, les étudiant.e.s occupent le campus de Los Angeles pour exiger un cessez-le-feu à Gaza et soutenir le peuple palestinien.
Comme à l’université de New York et d’autres, un campement s’est installé au sein même de l’université. Depuis 48 heures, des milices d’extrême droite sionistes, équipées de bâtons et de gazeuses, attaquent la mobilisation en proférant des insultes racistes, notamment «bande d’animaux» et «fuck Black Live Matter» à des étudiants non blancs. En plus des drapeaux israéliens, un drapeau du Mashiach, le messie dans le judaïsme, a été brandi dans les affrontements, signe d’une présence de l’extrême droite coloniale messianique.
Pour faire face aux assauts, le camp pro-Palestinien s’est fortifié et les étudiant.e.s se sont équipé.e.s en conséquence. Les heurts ont fait de sérieux blessés du côté des étudiant.e.s en lutte, notamment de graves atteintes à la tête par des coups de bâtons et des jets de projectiles.
Aucune présence policière n’a été signalée sur les lieux pendant de longues heures. «Il est incroyablement clair que la police s’est tenue à l’écart et a laissé une foule de lynchages pro-israéliens se déchaîner à l’UCLA. Ils n’ont rien fait pendant deux heures pendant que des sionistes violents attaquaient les étudiants, lançaient des feux d’artifice dans le campement et gazaient les étudiants de masse» témoigne Alejandra Caraballo, une militante sur place.
La nuit dernière, celle du 1er au 2 mai, la police a finalement été déployée en nombre sur le campus, mais pour évacuer le campement pour la Palestine. La bataille de l’université de Californie n’est pas terminée…
Images : Alejandra Caraballo, Anthony Cabassa, People’s City Council – Los Angeles…