C’est avec une casquette à croix gammée de l’armée de l’air nazie que Ludivine Daoudi, candidate du RN, posait tout sourire sur les réseaux sociaux.
Cette candidate du Rassemblement National à Caen a réalisé le score, énorme, de 19,95% au premier tour, dans la ville Normande qui a été quasiment rasée durant la Second Guerre mondiale, et dont le nom reste attaché au débarquement allié contre l’occupant nazi. Suite à la révélation de cette image dans la presse nationale, la candidate a été désinvestie par le RN.
Le quotidien Libération explique que la candidate a été «particulièrement discrète pendant la campagne», qu’elle na «répondu à aucune interview de la presse locale, a refusé tous les plateaux télé et n’apparaît sur aucune photo lors d’un tractage ou d’une réunion publique». Son adversaire du Front Populaire explique : «C’est vraiment une candidate fantôme sur la circonscription. Même lors du débat sur France 3, elle n’est pas venue car elle a dit qu’elle “ne se sentait pas en sécurité sur le plateau”».
Une nazie, suffisamment stupide pour diffuser une photo d’elle-même avec une croix gammée, a donc été investie par le RN et a obtenu 20% des voix dans une grande ville française sans avoir besoin de faire la moindre campagne, ni même d’apparaître en public.
Libération révèle que Ludivine Daoudi avait même été exclue de soirées de musique électro «à cause de multiples provocations racistes» et qu’elle était coutumière de propos xénophobes. Selon le même journal, elle serait proche du Parti de la France, un groupuscule ouvertement pétainiste et raciste.
Au-delà de cette anecdote, combien d’autres candidats néo-nazis, pétainistes et antisémites risquent d’entrer au Parlement dans quelques jours ? Plusieurs dizaines au moins, selon les enquêtes de Médiapart, Le Monde et Libération, qui ont compté plus de 45 candidats ayant tenu publiquement des positions de nature fasciste. Et combien d’autres ont eu la présence d’esprit de ne pas les étaler sur les réseaux sociaux ou dans la rue ?
Le problème n’est pas tant Ludivine Daoudi. En Mayenne, la candidate RN Paule Veyre de Soras, qui arrive difficilement à aligner une suite de mots, a répondu ceci lorsqu’un journaliste lui a demandé si le RN était un parti raciste : «J’ai comme ophtalmo un juif. Et j’ai comme dentiste un musulman». Sans faire campagne, arrivant péniblement à articuler une pensée, elle est arrivée en deuxième position des législatives dans sa circonscription avec 28,59% des suffrages !
4 réflexions au sujet de « Caen : la candidate RN à la casquette nazie »
décidémment si il y a un parti qui a bsoin de faire des purges c’est bien celuilà!
Cosplayers en vert de gris ? C’est pour sièger à la Commission Défense de l’Assemblée ou pour la délagation à l’amitié Franco-Allemande ?