Une ONG israélienne dénonce les viols et tortures de prisonniers palestiniens. Absolument rien n’arrête l’État israélien dans l’horreur.
Il y a eu le «massacre de la farine» : le 29 février, l’armée israélienne a mitraillé et bombardé une foule affamée qui attendait des camions d’aide alimentaire. Au moins 800 personnes blessées par balles, et 112 tuées, des chariots entiers de cadavres ont été récupérés après ces tirs. Il y a eu le massacre des hôpitaux, notamment le plus grand de Gaza, dans lequel des bébés en couveuses ont été retrouvés morts après le passage des soldats israéliens. Et il y a le massacre dans les écoles. Tous les lieux les plus sacrés sont impitoyablement pris pour cible.
Écoles
Ce samedi 10 août, au moins 93 Palestiniens ont été tués au petit matin, dans le bombardement de l’école Al-Taba’een, à l’est de la ville de Gaza. Depuis le mois d’octobre, les écoles servent de lieux d’accueil aux réfugiés dont les maisons ont été détruites, et qui n’ont nulle part où aller. Ce sont, en principe, des lieux protégés, inviolables. Pourtant, Israël les cible délibérément.
La frappe a été d’autant plus meurtrière qu’elle est tombée à l’heure où les fidèles effectuaient la prière du fajr, celle qui a lieu à l’aube. L’État colonial justifie ce nouveau massacre de civils en prétendant, comme toujours, que l’école était un «quartier général du Hamas». Un mensonge déjà asséné des dizaines de fois pour tout détruire à Gaza, sans jamais trouver le moindre quartier général.
Ces derniers jours, l’armée israélienne bombarde systématiquement les écoles de Gaza. Selon l’UNRWA, 7 écoles sur 10 de ce territoire ont été frappées depuis le 7 octobre. En violation totale du droit international et des règles les plus fondamentales de la guerre.
En mars, Philippe Lazzarini, représentant de l’UNRWA, expliquait déjà : «Le nombre d’enfants tués en un peu plus de quatre mois dans la bande de Gaza est supérieur au nombre d’enfants tués en quatre ans de guerres dans le monde entier. Cette guerre est une guerre contre les enfants. C’est une guerre contre leur enfance et leur avenir».
De son côté, le lieutenant-colonel Guillaume Ancel, ancien officier de l’Armée française, estimait ce samedi sur BFM que «c’est un crime contre l’humanité». Sera-t-il lui aussi traité d’antisémite ?
Viols de prisonniers
Israël a implanté un immense complexe carcéral voire concentrationnaire contre les palestiniens. On trouve dans ces geôles des milliers de prisonniers, hommes et femmes, enfants, médecins, universitaires, avocats, étudiants, dirigeants politiques…
L’ONG israélienne B’Tselem, qui défend les droits humains, vient de rendre un rapport sur l’usage de viols et de torture systématiques contre ces détenues. «Certains ont été emprisonnés simplement pour avoir exprimé leur sympathie pour les souffrances des Palestiniens, explique le rapport. D’autres ont été placés en détention pendant les opérations militaires dans la bande de Gaza, au seul motif qu’ils relevaient de la définition vague d’“hommes en âge de combattre”. D’autres encore ont été emprisonnés parce qu’on les soupçonnait, à tort ou à raison, d’être des agents ou des sympathisants d’organisations palestiniennes armées.»
B’Tselem parle d’un usage «systémique et institutionnalisé» de la torture dans les prisons israéliennes, et utilise même l’expression de «camps de tortures». L’ONG se base sur 55 témoignages de palestiniens passés par une dizaine de prisons, venant de Cisjordanie, de Jérusalem et de Gaza. La grande majorité d’entre eux a été enfermée sans inculpation ni procès, grâce à deux régimes de détention arbitraires. Ils disent avoir subi des violences sexuelles, physiques et psychologiques, humiliations, punitions arbitraires, privation délibérée d’eau, de nourriture, de sommeil, de soins médicaux, de confiscation de tous les biens… Une liste d’actes de torture, de déshumanisation et de violation des droits fondamentaux sans fin.
Avant la guerre, le nombre de Palestiniens incarcérés par Israël et classés comme «prisonniers de sécurité» était de 5.192, dont environ 1.319 retenus sous le régime de la détention administrative. Début juillet, ils étaient de 9.623, dont 4.781 détenus sans procès, ni inculpation, ni accès au droit de se défendre. On estime qu’environ 1 million de palestiniens ont été détenus par Israël depuis 1967. Il y a aujourd’hui autour de 5 millions de palestiniens. C’est un peuple entier qui est passé derrière les barreaux.
Dans le camp israélien de Sde Teiman, des détenus ont rapporté des actes de torture par électrochocs lors des interrogatoires, provoquant une douleur extrême, mais aussi une déshumanisations totale en étant ligotés à des lits, les yeux bandés, déféquant dans des couches et interdits de parler, ou encore des viols. Les témoignages parlent d’insertions de tiges de métal dans l’anus, ou d’obligation de s’assoir sur des objets pointus qui pénètrent et blessent pendant les interrogatoires, provoquant des saignements.
2 réflexions au sujet de « Nouveau massacre de masse dans une école de Gaza »
Apparteid depuis 1948 et maintenant génocide contre le peuple Palestinien et avec le soutien de la bourgeoisie occidentale qui essaie de criminaliser toute opposition aux massacres. Bloquons l’ensemble des flux logistiques, bloquons tout .
Nous avons atteint un point de non-retour de l’aberration de l’existence même de l’espèce humaine. Pendant la 2ème guerre mondiale, il y a eu une opposition réelle à l’horreur nazie alors que peu de gens connaissait l’existence des camps. Aujourd’hui, nous assistons à une extermination systématique d’une population en 4K, nos politiques s’en félicitent, les puissants de ce monde sabrent le champagne, l’ONU, par la voix de son secrétaire générale, est qualifiée d’antisémite car elle ose dénoncer le génocide (en fait, comme toute personne qui critiquerait ce massacre), et rien n’est fait pour arrêter ce délire. Hitler est jaloux: le nettoyage ethnique, il en avait rêvé, Nethanyahou l’a fait.