Buenos Aires : déferlante pour défendre les retraites

En Argentine, grand pays d’Amérique Latine, l’inflation est galopante : +94% de plus depuis le début de l’année, c’est-à-dire que les prix ont doublé, alors que les salaires stagnent, voire baissent. Les pensions de retraites tournent autour de 200 euros en moyenne. Un retraité expliquait au média RFI qu’il avait «touché 277.000 pesos» et dû «payer 120.000 pesos pour un médicament, comment voulez-vous que je m’en sorte ?»

Au pouvoir ? Un capitaliste barbare : Javier Milei, ultra-libéral, autoritaire, sexiste, violent et vulgaire, il veut imposer le Marché dans toutes les dimensions de la vie sociale, et évoquait même la possibilité de vendre des organes. Depuis 6 mois, il a lancé un plan d’austérité de choc : dévaluation de 50% de la monnaie argentine, destruction de ministères, coupes budgétaires, suspension des travaux publics et réduction des subventions aux transports et à l’énergie… Le taux de pauvreté est passée de 44% à 57%. Les salaires ont baissé de 21% en moyenne. Le crime organisé explose. Il a aussi pris des mesures contre la liberté de manifester et les droits des femmes.

Il y a quelques jours, le Sénat a voté une loi pour augmenter les retraites, qui ont été durement frappées par l’inflation. Le texte prévoyait une hausse des pension de 8%. Déjà trop pour Milei, qui a traité les sénateurs de «dégénérés budgétaires» et les accuse de perturber la croissance. Il a utilisé un véto pour bloquer la mesure. Une sorte de 49.3 inversé. En France comme en Argentine, les néolibéraux sont les ennemis de la démocratie.

Mercredi 11 septembre, des dizaines de milliers de personnes se sont réunies devant le Congrès pour réclamer la levée de ce véto et exiger l’augmentation des retraites. Des personnes de tous les âges, notamment des séniors, ont affronté la police. Le régime avait déployé un double cordon de forces de l’ordre autour du bâtiment, faisant usage de gaz lacrymogène et de matraques. Bilan provisoire : 12 blessés et trois arrestations.

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Une réflexion au sujet de « Buenos Aires : déferlante pour défendre les retraites »

  1. La bourgeoisie à décidé de faire du neoliberalisme, le tombeau de la démocratie, des classes populaires et du monde du vivant en générale.

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