Le Liban sous un déluge de bombes, un ministre israélien appelle à raser le pays


En Israël, le Liban n’est pas considéré comme un pays souverain, mais comme une potentielle zone de guerre. Les dirigeants israéliens préfèrent parler de «front nord» que de considérer le Liban comme un voisin.


Des bombes israéliennes tombent sur un quartier d'habitations au Liban.

La semaine dernière, les services secrets israéliens ont lancé deux campagnes massives d’attentats terroristes au Liban, faisant exploser à distance des milliers de bipeurs, puis de talkies-walkies au milieu de la population. Ces opérations ont blessé des milliers de libanais et tué 30 personnes, dont des enfants. Des centaines resteront mutilées à vie. Les hôpitaux, surchargés, regorgent de civils avec des plaies au visage, notamment aux yeux.

Au delà des dommages physiques, l’impact psychologique est énorme : la population est terrifiée, se méfie des appareils connectés et a peur de sortir, craignant de nouvelles explosions. C’est typiquement l’effet d’un acte terroriste. Pourtant, les médias occidentaux se sont enthousiasmés, parlant d’une opération israélienne «ingénieuse» et «digne de James Bond». Quiconque oserait utiliser les mêmes termes pour l’attaque du 7 octobre contre Israël, bien plus spectaculaire, irait en prison pour «apologie de terrorisme».

Pendant deux nuits à partir de jeudi, l’armée israélienne a ensuite bombardé le sud Liban avec une intensité jamais vue depuis le 7 octobre. Israël revendique des «douzaines» de frappes, qui ont touché de manière indiscriminée des dizaines de villages. En parallèle, le gouvernement fasciste israélien a multiplié les menaces et déclaré que «le centre de gravité de la guerre s’était déplacé vers le nord» et qu’Israël était «entré dans une nouvelle phase de la guerre». La capitale libanaise, Beyrouth, a elle aussi de nouveau été bombardée, notamment un immeuble résidentiel de la banlieue sud, accusé d’abriter une réunion du Hezbollah, faisant des dizaines de victimes, dont un enfant de 6 ans, Amal Al Durr.

Plus grave, le ministre israélien de l’Éducation, Yoav Kish, a menacé en direct à la télévision israélienne de rayer le Liban de la carte : «Il n’y a aucune différence entre le Hezbollah et le Liban. Le Liban sera totalement annihilé. Il cessera d’exister c’est ce que nous voulons».

Israël ne s’arrêtera pas. Depuis des mois, les provocations contre le Liban et son peuple visent à provoquer une réaction du Hezbollah, qui justifierait l’invasion militaire du pays. L’organisation libanaise a pourtant fait savoir depuis 11 mois qu’elle ne souhaitait pas engager de conflit direct, ce qu’Israël la pousse à faire par des attaques répétées.

Après avoir rasé Gaza et massacré quasiment 10% de sa population, l’État colonial veut étendre la guerre. La popularité de Netanyahou, qui était au plus bas avant le 7 octobre, ne cesse de remonter depuis : plus la guerre dure et s’intensifie, plus le régime se consolide. Il n’a qu’une solution, la fuite en avant sans fin.

Israël est un État fasciste et messianique, animé par une pulsion de mort, seule à même de maintenir sa cohésion et de faire taire les oppositions internes. Ainsi, les sionistes religieux qui sont au gouvernement ne cachent plus leur projet de guerre sainte pour imposer un «Grand Israël» inspiré des textes bibliques, qui passerait par l’annexion de territoires dans les pays voisins.


Le Liban, jadis pays ami de la France et aujourd’hui abandonné par un gouvernement Macron totalement aligné sur les USA, est le prochain sur la liste.


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4 réflexions au sujet de « Le Liban sous un déluge de bombes, un ministre israélien appelle à raser le pays »

  1. Ce n’est pas avec ce gouvernement français constitué de tocards que le Liban et la Palestine trouveront le soutien de la France. La France restera alignée derrière la dictature neoliberale des États Unis et les tocards du gouvernement Barnier maintiendront un soutien inconditionnel aux bouchers du gouvernement Israélien.

  2. Ce qui est pathétique, c’est que les médias français traitent la destruction du Liban exactement comme celle de la Palestine: ils ne parlent que d’un conflit israël-hezbollah, et tant pis pour les civils présents.
    Et vu nos nouveaux ministres et leurs déclarations, ce n’est pas prêt de changer.

  3. Terrorisme, massacres, boucherie, tuerie, génocide, voilà comment les medias partout dans le monde devraient s’exprimer pour définir la boucherie Israélienne menée par ce tyran sanguinaire de Netanyahu.

    Prouesse technologique, guerre : Israël /Hamas, crimes de guerre,voila comment les médias des milliardaires nous parlent pour minimiser et légitimer l’horreur de ce tyran sanguinaire dont toute ressemblance avec Hitler n’est pas qu’une pure coïncidence .

  4. Historiquement, ce genre de régimes/états, comme israel, les usa, la france et en fait tout l’occident acquis au libéralisme, à la supériorité de “la civilisation occidentale”, sur le reste du monde, finissent toujours par tomber.
    Là, cela ira sans doute moins vite, du fait de la lobotomie ambiante alimentée par les médias, mais aussi la technologie (portables et leurs esclaves zombies, pour ne citer qu’un seul exemple), mais cela se produira quand même, car les germes de la destruction sont aussi présents dans le colosse au pieds d’argile.

    Il faudra être patient, comprendre que nous de notre vivant, ne le verrons peut être pas.

    Pourtant, plus la tech envahi nos vies, plus la fragilité du système augmente : des nœuds de fragilité existent un peu partout, du fait notamment de matériels anciens, par lesquels transite l’énergie au sens large, qui ne sont pas renouvelés, dont il n’existe pas ou peu de modèles de remplacement et qui sont difficiles et couteux à fabriquer : je ne parle même pas de sabotage, mais d’événements naturels majeurs comme la terre nous gratifie de temps à autre.

    La terre, ou l’espace : une tempête solaire identique à l’événement de carrington de 1859, nous ramènerait plusieurs siècles en arrière.
    En 1859, n’existait que la télégraphie sans fil : de nos jours tout, absolument tout est doté d’une puce informatique et tout fonctionne à l’électricité.

    Les dommages provoqués par une éruption solaire de même intensité stopperait tout mécanisme : les épidémies commenceraient très tôt, du fait de l’arrêt des pompes amenant l’eau, particulièrement dans les réservoirs des wc( sans même parler de la soif), et les “matières” accumulées, favoriseraient des épidémies se répandant vitesse grand v.
    Alors, bien sur , si nous comptons sur la nature seule pour nous débarrasser du joug libéral, il faudra être vraiment trèès patients, encore que ce type de cata peut arriver n’importe quand et sans être aussi fort que carrington, le simple fait de griller les transformateurs, par exemple, serait très invalidant pour le système et sans doute qu’au delà de l’aspect techno, cela provoquerait sans doute des mouvements tectoniques sociaux, susceptibles de faire tomber le joug.

    Pour revenir à une perspective plus terrienne, plus locale, force est de constater que peu de gens sont prêts à faire réellement tomber le système et donc les chaines de leur confort matériel : historiquement aussi, les révolutions ont toujours été le fait de petits groupes, avec les masses qui suivent ensuite mouvement ou le nouveau berger…
    les époques passées n’avaient pas non plus cet arsenal médiatique et de surveillance, disponible en abondance pour les rois/pr, le clergé/médias et les guerriers/police.
    les esprits sont aussi enchainés que les corps, par le travail débilitant et peu se rendent comptent qu’ils perdent leur vie à la gagner.

    bonne journée.

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