Contrairement aux exploitants industriels, certaines fermes bio n’ont toujours pas touché leurs aides, malgré une année climatique catastrophique qui menace financièrement leur exploitation.
Hier devant la Direction Départementale des Territoires et de la Mer quelques dizaines de paysans et paysannes sont venu-es avec des tracteurs pour dénoncer le non versement des aides. Bien que l’État ait été condamné pour ces faits, certaines fermes n’ont toujours pas perçu leurs versements pour leur engagement vers un mode de production pourtant plus durable.
L’année 2024 est marquée par des niveaux de récoltes très faibles, des maladies qui touchent les élevage allant jusqu’à la perte de la moitié du cheptel, les trésoreries sont déjà fragiles et la France a été épinglée par l’Europe concernant son manque de soutien à l’agriculture biologique. Pourtant, l’État continue de ne pas tenir les promesses faites à la filière bio. Le raz-le-bol et l’incompréhension au sein du monde paysan montent.
Après deux heures de discussion avec le service concerné, il en ressort, comme pour d’autres secteurs, que le service public manque de moyens humains, de matériel pour mener à bien ses missions. Cela impacte directement la viabilité des petites fermes qui luttent au quotidien pour que leur métier conserve un sens. Les coupes budgétaires et l’austérité ont des conséquences concrètes et mortifères.
La semaine dernière les paysans étaient allés mener une action à la SAFER (organisme de régulation du foncier agricole) au sein de laquelle la FNSEA a verrouillé dans l’été de nouveaux sièges en Pays de la Loire. Dans la continuité d’une politique libérale, cela permettra au syndicat dirigé par Arnaud Rousseau, lui-même agro-industriel, de disposer d’un large pouvoir pour l’acquisition de foncier agricole. Le modèle productiviste et écocidaire ne cesse de s’étendre.
2 réflexions au sujet de « Loire-Atlantique : les paysan-nes bio se mobilisent deux fois en une semaine pour faire valoir leurs droits »
“Aux champs les gueux ! Aux champs les fainéant.e.s !” Le peuple répond :” Pas de retour à la normarle GRÈVE GÉNÉRALE !