Samedi 26 octobre : un hélicoptère, des drones, des compagnies de CRS, des chiens policiers, des gendarmes, des grenades… La paisible commune de Vertou, au sud de Nantes, n’avait sans doute jamais vu ça. Un déploiement policier délirant pour protéger un meeting d’extrême droite.
Le Rassemblement National avait été prévenu : il n’était pas le bienvenu. Les manifestant-es étaient plusieurs centaines ce samedi, pour leur rappeler. Le rassemblement était annoncé à 15h, afin de marcher ensuite vers la salle, située à l’écart de la ville, qui devait accueillir le député RN Sébastien Chenu. L’endroit avait été recouvert de slogans antifascistes la veille. En début d’après-midi, un militant d’extrême droite venu filmer le rassemblement est reconnu, et repart sans son téléphone se réfugier derrière les policiers.
Certain-es habitant-es, présent-es au rassemblement, n’avaient même pas connaissance de la tenue de ce meeting, soutenu par le maire de la ville. L’une d’elles déclare : «Je ne l’ai appris qu’au marché ce matin… Mais je n’ai pas hésité, c’était un devoir pour moi de venir manifester». Une autre manifestante raconte : «On a pris les banderoles, on a marché une minute, et ça a chargé. Les CRS avaient juste envie de cogner sans sommation, ils se sont direct jetés sur nous».
Les militants du RN portent un uniforme et des matraques. Ils avaient soif de sang. Trois personnes sont blessées dont une à la tête dès les premières minutes. Les trois banderoles du cortège sont réquisitionnées par la police au service des fascistes.
Des manifestant-es se réfugient dans le cimetière, sous le regard médusé des personnes venues enterrer leurs proches. Les riverains-es voient de leurs propres yeux des violences policières. Une habitante s’approche d’une personne blessée : «Mais que vous est-il arrivé ?» Réponse : «C’est ce que la police fait aux personnes qui luttent contre le fascisme».
Malgré un rapport de force très déséquilibré, le cortège passe par les champs et les petites rues, et tentera d’atteindre la salle, montant des barricades enflammées en chemin jusqu’à 20h. Au total, 10 personnes ont été arrêtées.
Le meeting aura lieu, réunissant péniblement quelques dizaines de retraités. Un ratio de presque 10 policiers armés par militant du RN. Mais le message des manifestant-es, en nombre bien supérieur aux racistes, est parfaitement clair : à Vertou comme ailleurs, le fascisme ne se débat pas, il se combat.
Images : Allan Brunon, Théo Prn, CA.
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2 réflexions au sujet de « À Vertou : des centaines de policiers pour protéger 30 fascistes »
évidemment qu’ils n’étaient qu’une poignée dans ce meeting, les autres participants étaient en tenue pour protéger leurs copains. Au final, on peut quand même considérer qu’il y avait plusieurs centaines de militants fachos à ce meeting…
Bravo à tous les manifestants.
Les enfants de Petin c’est un groupuscule de fafs institutionalisés , ces batards renient leur classe sociale pour servir la violence de cette saloperie de bourgeoisie. De Paris à Vertou et dans chaque endroit de France et du monde, s’inscrit le mot :ACAB