La firme de grande distribution Auchan vient d’annoncer la suppression d’environ 2.400 emplois en France.
En 2020, le groupe Auchan avait déjà supprimé près de 1500 postes en France, après un précédent plan de 500 «départs volontaires» la même année. C’est l’illustration de la faillite du néolibéralisme, et du vol organisé de l’argent public par les grands patrons :
- D’abord, précisons que la famille Mulliez qui possède le groupe Auchan, est la 6ème fortune de France avec une fortune évaluée à 26 milliards d’euros.
- Depuis des années, Auchan supprime des emplois de caissières, pour les remplacer par des caisses automatiques : des machines qui ne coûtent presque rien et qui remplace le travail rémunéré par du travail bénévole des clients. Une politique de déshumanisation qui génère toujours plus de profits.
- Depuis deux ans, la grande distribution a profité de l’inflation pour augmenter massivement ses marges. En avril 2023, le montant des bénéfices de la grande distribution affichait une hausse moyenne de 9%. En clair, les crises géopolitiques ont été des prétextes pour les grandes enseignes et l’industrie alimentaire pour augmenter leurs profits, sur le dos des producteurs – les agriculteurs n’ont pas bénéficié de la hausse des prix – et des consommateurs – qui galèrent de plus en plus pour se nourrir correctement.
- Pire le groupe Auchan a reçu 500 millions d’euros d’aide en 10 ans via CICE. Souvenez-vous, en 2013, le «crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi» était appliqué par le gouvernement Hollande. C’était un immense cadeau aux entreprises : une réduction d’impôts massive, soi-disant pour «aider à la création d’emplois». Auchan s’est donc gavé d’aides publiques, et non seulement le groupe n’a pas créé d’emplois, mais il en supprime. Ce sont donc des dons financés par les impôts des français, sans contrepartie !
- Enfin, Auchan a distribué 1 milliard d’euros à ses actionnaires en 2023. On sait donc où part l’argent public qui devait «aider» Auchan à embaucher, mais aussi les marges réalisées sur l’inflation et les suppressions de postes : directement dans les poches des spéculateurs.