Scènes terrifiantes et révoltantes le 8 février 2025 à Budapest, grande capitale européenne. Des uniformes de SS et de la Wehrmacht, des insignes d’unités ayant supervisé la Shoah, des drapeaux à croix gammées, des armes… Ces images ne proviennent pas des années 1940 ni de livres d’histoire, elles datent de quelques jours seulement.
Plusieurs milliers de néo-nazis ont manifesté dans la capitale de la Hongrie, pays dirigé par le président d’extrême droite Viktor Orban, dans une impunité totale. Cette manifestation intitulée «jour de l’honneur» vise à rendre hommage aux nazis en souvenir d’une bataille datant de 1945, qui avait opposé des soldats nazis et leurs collaborateurs hongrois aux soviétiques à la fin de la seconde guerre mondiale. Chaque année, l’extrême droite la plus radicale se rassemble pour défiler, organiser des concerts et surtout commettre des violences, sous le regard bienveillant des autorités.
Et chaque année, quelques centaines d’antifascistes manifestent courageusement contre cette glorification de la barbarie dans l’espace public, sous très haute surveillance policière. Cela a été le cas cette année. En 2023, un affrontement entre des militant-es de plusieurs pays européens et ces nostalgiques d’Hitler avait eu lieu à Budapest. Et les antifascistes s’étaient retrouvés traqués par la police. Le gouvernement Orban avait émis un mandat d’arrêt européen contre eux, accusés de «terrorisme». Des enquêteurs de toute l’Union Européenne avaient mis les grands moyens pour les retrouver.
La police française avait arrêté Gino en novembre 2024. Depuis, il est enfermé en attendant une possible extradition. En Hongrie, la justice aux ordres du pouvoir le menace de plus de 15 ans de prison dans des conditions terribles.
Une audience à Paris devait statuer sur son sort le 12 février, et a été reportée au 12 mars. Gino reste enfermé. En attendant, regardez et faites voir ces images : voilà les nazis que les autorités hongroises, françaises et européennes défendent. Voilà pourquoi des antifascistes sont persécutés : pour avoir dénoncé ce défilé inacceptable, que tout le monde devrait empêcher.
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