
Le mouvement du 10 septembre est parti d’appels spontanés et disparates sur les réseaux sociaux au début du mois de juillet, après les annonces du plan d’austérité gouvernemental. Rien ne garantissait qu’il prenne une forme concrète : on a déjà vu par le passé des mouvements de colère qui sont restés cantonnés à la sphère numérique, sans s’organiser réellement. En effet, les motifs d’indignation ne manquent pas, mais la transformation de cette indignation en action est plus rare.
Certains appels pour le 10 septembre étaient d’ailleurs totalement inoffensifs, par exemple ceux qui proposaient de «rester chez soi» ou «d’arrêter de consommer» pendant une journée, comme si rester isolé sans rien faire avait déjà changé quoique ce soit.
On peut désormais l’affirmer, le mouvement du 10 septembre a franchi le cap de l’auto-organisation dans toute la France, est c’est en soi une victoire. Voici les assemblées que nous avons recensées dans la presse locale ces derniers jours, et le nombre de participant-es annoncés :
- 400 à Paris
- 300 à Lyon
- 250 à Rennes
- 250 à Caen
- Plus de 200 à Lille
- 200 à Montpellier
- 180 à Grenoble
- 100 à Toulouse et à Pau
- 80 à Angers
- 70 à Tours
- 60 à Lorient et Guingamp ou Alès, Aix-en-Provence ou Lorient
- 50 au Havre et à Strasbourg
- 30 à Pont-l’Abbé dans le Finistère
Au total, plus d’une soixantaine d’assemblées ont déjà eu lieu, parfois dans des petites communes. D’autres sont déjà programmées ailleurs. Le mouvement essaime sur tout le territoire et s’organise sans attendre les consignes de directions syndicales ou politiques. C’est la recette d’une lutte qui gagne. Rejoignez les collectifs de votre région, il reste 9 jours pour faire du 10 septembre une date historique.
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