La semaine dernière, alors que l’armée Israélienne bombardait le peuple palestinien sur fond de déferlante raciste et d’agressions de fidèles musulmans à Jérusalem, plusieurs milliers de personnes avaient manifesté à Nantes. Une protestation contre le colonialisme et pour la Palestine dynamique, avec beaucoup de jeunes, qui avait emprunté tout le centre-ville dans une ambiance déterminée et digne.
Une semaine après, c’est sous les averses qu’une nouvelle manifestation avait lieu. Malgré un « cessez-le feu » en Palestine, des centaines de personnes ont été tuées dont plusieurs dizaines d’enfants, et la police israélienne continue de persécuter les palestiniens. Cette fois ci, les autorités nantaises ont changé de ton : le centre-ville est bleu marine, comme deux jours plus tôt pour la visite surprise de Gérald Darmanin. Et même si le précédent défilé s’est parfaitement déroulé, le parcours est à présent imposé sans négociation par la Préfecture pour l’éloigner du centre-ville et des rues fréquentées, et l’isoler entre plusieurs rangées de forces de l’ordre. Avant même le départ, la BAC cagoulée multiplie les intimidations et interpelle trois jeunes aux abords du lieu de rendez-vous.
Le dispositif est énorme pour une manifestation de cette taille. Un canon à eau est même déployé devant la préfecture. La débauche de moyens répressifs vise à imposer un nouveau détour aux manifestations nantaises, qui ne peuvent plus passer devant la Préfecture, lieu de frictions régulières, mais de l’autre côté de l’Erdre. Darmanin avait annoncé des « zones interdites » aux manifs. Les voici.
En terme de slogans, une suite assez monotones de slogans convenus se succèdent au micro, couvrant ceux des premières lignes composées essentiellement de jeunes femmes musulmanes. Dommage, les organisations institutionnelles ne souhaitent pas laisser la parole à la jeunesse présente, qui voulait participer au micro. Après un défilé très encadré, la sono annonce une dispersion au miroir d’eau. Une moitié du cortège tente alors de repartir pour un second tour en sens inverse pendant que les organisateurs appellent à rentrer chez soi. Une nasse se forme, et des compagnies d’agents cagoulés et menaçants empêchent tout mouvement supplémentaire. Dans le cortège, une jeune femme appelle à « décoloniser aussi la lutte pour la Palestine. »
Même si le défilé n’était pas aussi puissant que le samedi précédent, Nantes s’est de nouveau mobilisée pour témoigner son soutien au peuple palestinien et contre toutes les formes de colonialisme. Une mobilisation qui en appelle d’autres : à suivre !
Lutte pour la Palestine à Nantes : Génération Palestine Nantes
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