Attaques d’extrême droite : en marche vers le fascisme


Multiplication des violences en France


Hier, des néo-nazis diffusaient la vidéo du passage à tabac d’une jeune homme seul dans une rue de Nantes. En France, en 2021, les néo-fascistes se savent impunis et même protégés par le pouvoir en place. Retour sur 4 semaines de violences d’extrême droite :

  • 21 avril – à Dole, un retraité raciste agresse une famille d’origine maghrébine. Il crie au père de famille : «Bicot, tu passes sous le capot aujourd’hui». Et lui fonce dessus avec sa voiture. Interpellé, il sera relâché quelques heures après cette tentative d’homicide.
  • 21 avril – des dizaines de militaires d’extrême droite publient, le jour anniversaire du Putsch d’Alger, un appel à un coup d’État fasciste en France. D’autres tribunes suivront.
  • 24 avril – Lyon : une cinquantaine d’individus d’extrême droite attaque une Marche lesbienne. Quelques semaines plus tôt, c’est à coups de marteaux et de chaînes de vélo que des néo-nazis avaient chargé la pride dans la même ville.
  • 30 avril – Rennes, des tags racistes et islamophobes sont découverts sur la mosquée Avicennes. La deuxième attaque en trois semaines.
  • 1er mai – Montpellier, 6 militants d’extrême droite agresse étudiantes et étudiants du syndicat étudiant du SCUM. Ils sont roués de coups et volés peu avant une manifestation.
  • 4 mai – Des membres d’un groupe néonazi «Honneur et Nation» sont interpellés alors qu’ils préparaient un attentat.
  • 4 mai – Albertville, tentative d’incendie de la mosquée Millî Görüş. Un homme a mis le feu en utilisant un bidon d’essence.
  • 4 mai – trois militants d’extrême droite arrêtés dans le cadre d’une enquête sur un trafic d’armes. 150 armes de guerre saisies.
  • 6 mai – un syndicat policier exige l’autorisation de «tirer» sur les «fuyards», d’envoyer l’armée dans les quartiers et de s’inspirer de l’apartheid Israélien et des escadrons de la mort Philippin et Brésilien pour la répression.
  • 8 mai – Orléans : des néo-nazis paradent lors d’un «hommage» à Jeanne d’Arc. Le soir, 5 d’entre eux surgissent dans le théâtre occupé par les intermittents en lutte. Ils ont rouent de coup l’agent de sécurité, puis agressent les occupant-es.
  • 13 mai – Clermont-Ferrand, le militant Jean Hugon subit une agression d’extrême droite : «ils m’ont coincé dans une ruelle, m’ont poussé au sol et roué de coups. J’ai actuellement une partie de ma mâchoire en sang, et l’autre qui me fait souffrir. Tout ça parce que je portais un t-shirt pro-palestine».
  • 21 mai – Angers, des néo-nazis qui traînent dans leur local, en centre-ville, passent à tabac des jeunes qui ont collé un autocollant. Les blessures sont gravissimes, notamment une fracture du plancher orbital ou de la mâchoire. Les agresseurs, connus de longue date pour de multiples attaques racistes, revendiquent leur geste. Fils de notable, ils avaient été couverts par la justice.
  • 15 mai – le gouvernement français interdit les manifestations de soutien au peuple Palestinien. Cas unique dans les démocraties occidentales. Plusieurs blessés graves par la police.
  • 18 mai – une candidate du Rassemblement National, Danielle Delavaud, est épinglée pour ses propos en ligne : «Flash Ball, ne vous gênez pas les CRS, bimbardez-les (sic)», «Qu’on arrête de construire des mosquées, je suis ok pour les faire sauter» ou encore «retour au bled, il fait beau et bon».
  • 19 mai – une manifestation policière d’extrême droite appelle à «faire céder les digues de la Constitution». Le ministre de l’Intérieur et une partie de la classe politique défile avec les fascistes.
  • 24 mai – un groupe néo-nazi diffuse les images du tabassage d’un jeune homme qui portait le T-Shirt d’un club de foot anti-raciste, à Nantes.

Cette liste n’est pas exhaustive. Et pendant que l’extrême droite, qu’elle soit en uniforme, en costard ou au crane rasé fait régner la terreur et impose ses idées, les contre-pouvoirs sont plus faibles que jamais. Construisons la résistance.


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