Qui est Civitas, le groupe pétainiste qui tente d’infiltrer la contestation au Pass Sanitaire ?


Peut-on se battre pour les libertés avec les nostalgiques de Régimes totalitaires ?


Depuis quelques semaines, un mouvement populaire contre le Pass sanitaire et les mesures anti-sociales et liberticides du gouvernement monte en puissance. Si ce mouvement est hétéroclite, la présence de l’extrême droite est notable dans de nombreux cortèges. La présence de ces personnes est une aubaine pour ce gouvernement, car elle lui permet de discréditer le mouvement social dans son entièreté en le taxant de complotisme, d’antisémitisme, d’homophobie et de bons nombres d’idées confusionnistes et rétrogrades. Mais qui se cache derrière ces groupuscules ? À Nantes et dans de nombreuses villes, on trouve des individus affichant des pancartes «Civitas». De quoi s’agit-il ?

En un mot, Civitas est un groupe fasciste. Ce parti se revendique ouvertement de l’héritage pétainiste, antisémite, royaliste, opposé à l’immigration, homophobe, opposé à la science et profondément ancré dans le «National-Catholicisme intégriste». Il s’agit des branches les plus dures et violentes qui ont participé aux «manif pour tous» en 2013. Beaucoup plus à droite que le Rassemblement National. À leur tête se trouve un certain Alexandre Gabriac [l’individu qui fait le salut nazi devant un drapeau du Troisième Reich sur notre photo], un fasciste basé en Isère qui a quitté le Front National car il trouvait sa ligne trop molle. Un Néo-nazi comme tête de liste aux élections : telle est la position politique de Civitas.

On trouve aussi dans les défilés, des groupes comme l’Action Française, royaliste, nationaliste et antisémite, le Renouveau Français, sur des lignes comparables, et différentes officines traditionalistes nostalgiques de l’Ancien Régime et de l’Inquisition. Il y a également, plus médiatique, les troupes de Florian Philippot, politicien arriviste d’extrême droite, qui utilise le mouvement en cours pour organiser des meetings en vue des élections. Pas reluisant.

Reste une question simple mais centrale : peut-on défendre les Libertés avec les ennemis mortels des libertés ? Peut-on lutter contre un Régime policier avec les nostalgiques de dictatures totalitaires ? Peut-on s’opposer à la fuite en avant liberticide avec des obscurantistes ? La réponse est évidemment non. Ces groupuscules, partisans d’un État total, feraient passer les mesures autoritaires de Macron pour une promenade ensoleillée. Ils ne seront jamais les alliés d’aucune émancipation. Une victoire du mouvement anti-pass sanitaire ne peut se faire qu’en clarifiant nos positions. Libertés pour toutes et tous, égalité pour toutes et tous.

Ces groupes profitent de la confusion générale et de la colère légitime pour s’insinuer dans les manifestations. Ils comptent d’ailleurs se rendre ce samedi dans le cortège organisé à Nantes et dans de nombreuses villes. Alors parlez en autour de vous, refusez d’être assimilés au pétainisme. L’antifascisme est l’affaire de toutes et tous.


Les sortir des manifs, ce n’est pas refuser le désaccord ou la différence comme on peut bien souvent l’entendre : c’est refuser l’intolérance et l’oppression que représentent ces groupes fascistes.


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