Attaque raciste contre des exilés : l’extrême droite passe à l’acte

Des tentes d'exilés sur les lieux de l'attaque

Hier matin à Paris, un individu a blessé au sabre deux migrants soudanais sur un campement au parc de Bercy. Les deux hommes ont été hospitalisés. L’un d’eux dans un état grave. L’agresseur lacérait les tentes où dormaient les exilés avant de s’en prendre physiquement aux personnes tout en tenant des propos contre les étrangers. Une attaque raciste d’une extrême violence. Une tentative d’homicide.

Voilà où nous mènent des années de banalisation médiatique du discours raciste décomplexé sur les plateaux TV. La candidature d’Eric Zemmour et les médias qui s’en font le relais ont galvanisé les énergies les plus rances. Pas une seule journée ne se déroule sans que les nervis fascistes ne passent à l’acte.

Les ratonnades sont redevenues monnaie courante. Des néonazis attaquent les manifestations féministes et les mobilisations antifascistes. Ils peuvent multiplier leurs exactions racistes, sexistes et homophobes dans l’impunité la plus totale. Dans leurs boucles Télégram, la fange de l’extrême droite radicale appelle à tuer des journalistes, des syndicalistes et des personnalités politiques.

Chaque semaine on apprend que des projets d’attentats nationalistes sont déjoués et que de nouvelles caches d’armes sont découvertes. Ces derniers mois de nombreuses organisations terroristes liées à l’ultra-droite ont été démantelées par les services de renseignement. Elles planifiaient de s’en prendre aux musulmans ou de préparer un coup d’État.

Dans le même temps, les flics et les militaires sont régulièrement épinglés par des enquêtes journalistiques révélant leur accointance pour le IIIème Reich sans que les autorités n’interviennent. La police protège les fascistes car les policiers en sont les premiers partisans. En avril dernier, d’anciens généraux de l’armée signaient une tribune appelant au putsch dans le magazine Valeurs Actuelles.

Voila où nous en sommes. Des décennies que les partis de droite et de gauche courent derrière l’extrême-droite et imposent dans le débat public leurs thématiques racistes et sécuritaires. Combien de Sarkozy, de Valls, de Darmanin ?

Voilà où nous ont mené Macron et tous les autres. Des années d’autoritarisme crasseux, de reformes ultra-libérales et des pleins pouvoirs à la police… Aujourd’hui la possibilité du fascisme qui se dessine.


L’époque a une odeur pestilentielle et nous ne pourrons que compter sur nous même. Autodéfense populaire !


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