800 antifas et une centaine de nervis d’extrême droite protégés par la police
À Saint-Brévin, tout le marécage fasciste du grand ouest voulait jouer un «deuxième round» contre un centre d’accueil pour réfugiés ce samedi. Leur première mobilisation en février avait été un échec : une centaine de pétainistes et de néo-nazis protégés par la police, face à des antifascistes 5 fois plus nombreux.
Ce 29 avril, c’est une nouvelle défaite de l’extrême droite à tous points de vue : numérique, symbolique et politique.
Des CRS très nombreux ont massivement contrôlé et réprimé les antifascistes. La police saluait et accompagnait littéralement les néo-nazis jusqu’à la manifestation. L’extrême droite a donc pu occuper la place de la mairie et hurler des slogans racistes, quelques semaines après avoir tenté de brûler vif le maire de Saint-Brévin dans sa propre maison. La complicité entre l’État et l’extrême droite n’est plus à prouver. «À Callac on a gagné, à Saint-Brévin on va gagner» criaient-ils, après l’abandon d’un centre d’accueil dans les Côtes d’Armor, à force de terreur dans ce village. Mais devant la mairie, les racistes ne sont qu’une quarantaine.
Côté antifas, contrairement à la mobilisation de décembre, le cortège est plus mobile pour éviter les nasses et se rapprocher des racistes. Environ 800 personnes ont répondu présent à Saint-Brévin. Des syndicalistes sont en renfort.
La police charge. Feux d’artifices contre gaz lacrymogènes et grenades de désencerclement. Le rassemblement d’extrême droite est inaudible.
Une voiture contenant des autocollants fascistes et des bâtons prend feu. Un affrontement éclate entre une bande de néo-nazis de différentes villes – Angers, Rennes, Nantes et Paris – et le cortège antifa. L’extrême droite récupère des pavés dans un chantier pour attaquer. Il y a des blessés mais personne ne recule. Le protège dent d’un facho vole. Des feux sont allumés.
La mobilisation antifasciste était nettement plus nombreuse et déterminée que celle de l’extrême droite. Le matériel des néo-nazis a été confisqué. Ne laissons plus un pouce de terrain aux héritiers de Pétain.
Images : Vincent Schaub, Antifa Squads, Eleonore Duplay, Le telegramme, Challenges, CA