Drones partout, liberté nulle part

Un drone de la police nationale en vol

Ce mardi 6 juin, pour cette nouvelle journée de grève générale et de manifestations, de très nombreux préfets ont pris des arrêtés visant à déployer des drones pour surveiller les cortèges. Il y aura des drones à Paris, Nantes, Bordeaux, Rennes, Montpellier, Nice, Dijon, Tours, Toulouse, Poitiers, Strasbourg et Clermont-Ferrand…

Les drones de surveillance se généralisent à toute vitesse en France. Ils ont été déployés depuis la fin du mois d’avril au-dessus des contestations sociales et écologiques. Mais aussi sur les grands évènements sportifs et culturels : au concert de Beyoncé le 26 mai au stade de France, pour la finale de la coupe de France ou encore au-dessus du tournois de Roland Garros. Pour cette compétition, un arrêté autorise l’enregistrement et la transmission d’images sur une large zone pour une période de 16 jours allant du 27 mai au 11 juin.

Le Conseil d’État avait validé l’usage des drones policiers il y a quelques semaines. Autorisation immédiatement utilisée par le régime répressif. Pire, le 17 mai le Conseil Constitutionnel a validé le projet de loi JO2024, qui autorise l’utilisation de systèmes d’intelligence artificielle pour analyser en temps réel les images de drones et de caméras de surveillance.

Le 1er juin, le Sénat a adopté en commission des lois une proposition de loi autorisant dans certains cas le recours à la reconnaissance biométrique dans l’espace public en temps réel et a posteriori, pour retrouver des personnes «recherchées».

Après le Premier Mai, la préfecture de police de Paris évoquait dans Médiapart «des perspectives d’amélioration intéressantes» à propos des drones. À savoir équiper ces engins volants d’un diffuseur de produit marquant codé (PMC), un produit invisible pouvant rester plusieurs mois sur la peau et les vêtements détectable à l’aide d’une lampe UV ou de flashs lumineux très puissants.


Sortez couverts, n’oubliez pas vos parapluies.


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