Même quand on imagine le pire, on a tendance à sous estimer le vice des autorités françaises
Après une opération anti-terroriste contre 18 militant-es écologistes dans toute la France la semaine dernière, puis la dissolution des Soulèvements de la Terre, plusieurs personnes sont convoquées ce mercredi 28 juin.
En Loire-Atlantique, trois personnes devaient se rendre dans trois gendarmeries différentes autour de Nantes. Parmi elles, deux personnes qui ont déjà passé 4 jours dans les geôles anti-terroristes la semaine dernière ! Le motif ? «participation» ou «organisation» d’une manifestation interdite.
Devant la gendarmerie de Rezé, où un des rassemblements de soutien devait se tenir à 8h45 : impossible d’accéder. Des lignes de policiers armés barraient les deux côtés de la rue, militarisant ainsi l’espace public. Quelques personnes ont pu passer après des contrôles, ainsi que deux tracteurs paysans. Une fois devant la gendarmerie, ce sont des militaires cagoulés et lourdement armés, grenades prêtes à l’emploi dans le gilet, qui montaient la garde. Et aux fenêtres, des agents du renseignement équipés d’appareils photos fichaient toutes les personnes présentes. Même un petit rassemblement de soutien loin du centre-ville est criminalisé.
Peu après 9h, une voiture est sortie de la caserne sous escorte. Dans le véhicule, le camarade menotté, qui est exfiltré à Parthenay, dans les Deux-Sèvres. Les convocations autour de Nantes n’étaient qu’un coup de bluff. Les personnes convoquées sont toutes envoyées vers une autre juridiction, proche de Niort.
Les rendez-vous du jour sont maintenus :
- À midi devant le commissariat de Rezé, rue Pierre Brossolette
- À 19h Place Royale contre les dissolutions